Virée alors qu’elle est en télétravail avec des enfants à la maison et qu’elle assure sur tous les fronts? Oui, c’est possible. La preuve.
Une femme vivant à San Diego travaillait à temps plein dans le secteur financier lorsque la pandémie de coronavirus a mis le monde sur pause. Comme beaucoup de gens ici ou là-bas, Dris Wallace a été contrainte de travailler à la maison, avec ses deux enfants dans les parages puisque les crèches et les écoles avaient fermé leurs portes. Elle n’a pas été autorisée à prendre des congés payés.
Comme si ce n’était pas assez la galère, son manager lui a envoyé un mail pour lui demander de « trouver un moyen de faire taire ses enfants » pendant leurs conférences téléphoniques. Dris Wallace s’est adressée au service des ressources humaines. Une semaine plus tard, elle a été licenciée.
Rejoignez-moi sur Instagram et sur Facebook
Elle refuse d’accepter son sort sans rien dire. Elle a posté une photo sur Instagram où elle pose avec ses enfants. Sa fille aînée tient une pancarte sur laquelle on peut lire: « Ma mère a été licenciée parce que son patron ne voulait pas m’entendre en arrière-plan. »
« On m’a dit que j’avais un avenir brillant, que je m’en sortais bien dans mon travail », explique Dris sur Instagram. « Ces trois derniers mois, j’ai travaillé depuis chez moi en m’occupant de mes deux jeunes enfants. J’ai respecté tous les détails demandés, même les plus irréalistes. La situation a été plus que stressante. Comment une entreprise qui dit qu’elle comprend l’emploi du temps des parents et qu’elle fera en fonction peut-elle faire exactement le contraire? Je suis dévastée », dit-elle encore. « J’ai retardé le moment où mon enfant a voulu un goûter parce que mon patron avait besoin que je fasse quelque chose tout de suite. Résultat? J’ai été virée. »
Lisez aussi: Travailler à la maison avec un enfant: les trucs qui fonctionnent vraiment
« Aucune mère ne devrait être discriminée, surtout pendant cette période, parce qu’elle ne peut pas faire taire son enfant d’un an le temps d’un appel professionnel. Il n’est pas acceptable d’avoir l’impression que votre patron vous oblige à choisir votre travail plutôt que vos enfants pendant une période comme celle-ci. »
Elle a engagé une avocate qui a déposé sept plaintes contre la société pour discrimination sexuelle et représailles. L’avocate se veut rassurante: la loi est de leur côté et « justice sera rendue », promet-elle.
Soutiens-moi, paie-moi un café