La conduite en Californie: je double par la droite et je passe ma vie au drive-in

by seayouson

Conduire dans un pays étranger, c’est souvent une expérience à part entière. On peut dire qu’entre l’endroit d’où je viens et celui où je vis aujourd’hui, j’ai fait, à ce niveau-là, un sacré grand écart. La conduite en Californie est beaucoup plus évidente qu’en Belgique.

Je vivais à Bruxelles. Bruxelles et ses créneaux obligatoires, ses petites routes à sens unique, son centre historique pavé et interdit aux voitures, les embouteillages de la petite ceinture et les PV collés à tout va.

Je vis à Palm Springs. Palm Springs et ses routes désertes et hyper larges, ses places de parking dans lesquelles on entre en avant et ses feux rouges qui ne le sont pas vraiment, dans certaines situations en tout cas.

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Ceux qui savent conduire en Belgique emprunteront sans angoisse les grands boulevards californiens. L’inverse, par contre, n’est pas vrai. Voici les éléments qui m’ont étonnée sur la route lors de mon arrivée ici.

conduire en californie
La bande avec le losange est la bande de circulation réservée au covoiturage.

Voilà à quoi ressemble l’enfer

On le sait quand on n’y vit pas, mais il faut quand même le voir pour constater l’ampleur de la chose. La voiture est au Californien ce que le Wifi est à un adolescent: absolument indispensable.

Chaque habitant en âge de conduire possède, généralement, son propre véhicule. Je vous en parlais ici: on a vécu deux ans en Californie sans voiture. Et c’était chaud, dans tous les sens du terme. Intéressant, mais chaud.

Lire aussi: Ce que je fais dans ma vie quotidienne en Californie que je ne ferais pas ailleurs

Le nombre de voitures sur la route a de quoi donner le tournis et les embouteillages qui en découlent aussi. D’autant que l’heure de pointe dure à peu près toute la journée.

Il n’est pas rare que je prenne quatre heures pour faire les deux heures qui séparent Palm Springs et Los Angeles. L’enfer sur terre ressemble à une après-midi d’été sur la I 10 à l’arrêt.

Les embouteillages que vous voyez au début du film La La Land ne sont pas du tout exagérés et ils sont quotidien.

On double par la gauche et par la droite

Autre surprise au sujet de la conduite en Californie: tout le monde roule à l’essence (gasoline de son petit nom ici)… et en automatique. C’est assez insolite au vu des habitudes belges.

La conduite s’en trouve facilitée. Pas étonnant qu’on délivre des permis dès l’âge de 16 ans ici… Il suffit d’accélérer et de freiner.

Tout le temps qu’on ne passe pas à se préoccuper du changement de vitesse et de la pédale d’embrayage, on peut donc le passer le nez sur la route. Et il vaut mieux… En tout cas sur l’autoroute.

L’autoroute fait entre 3 et… 7 bandes. Les premières fois, c’est assez impressionnant. D’autant qu’on peut doubler par la droite comme par la gauche, ce qui donne un jeu de zigzag continu étourdissant.

Un feu est parfois installé au niveau de la bande qui monte sur l’autoroute. Ça permet de fluidifier, autant que possible, le trafic: c’est un véhicule à la fois et il n’est autorisé à s’avancer dans la circulation que lorsque le feu passe au vert. L’enchaînement est rapide, il faut suivre la cadence.

HOV et Car Pool

Sur certaines autoroutes, la bande de circulation à l’extrême gauche est celle du covoiturage. Elle s’appelle HOV (High Occupancy Vehicule) ou carpool.

Un panneau précise le nombre de passagers qu’il doit y avoir dans la voiture au minimum pour pouvoir y rouler. Ça commence à partir de deux.

Vu que les Californiens sont très souvent en solo au volant, elle est peu empruntée. Une bonne chose pour nous puisqu’on se déplace généralement à trois.

À la pharmacie, sans sortir de ma voiture

Autre chose étonnante au sujet de la conduite en Californie: tout peut se faire en voiture… Même enlever de l’argent au distributeur de la banque. Les drive-in des fast-foods et Starbucks ne désemplissent jamais.

Ça va d’ailleurs souvent plus vite d’aller prendre sa commande à l’intérieur et de l’emporter que de faire la file au drive, embouteillé en permanence. Et on n’a donc pas besoin de sortir de sa voiture non plus pour enlever quelques billets.

Certaines banques ont installé des distributeurs de billets à hauteur du conducteur. Il suffit d’ouvrir sa vitre et de sortir sa carte bancaire. On peut également passer au drive de la pharmacie pour récupérer ses médicaments sur ordonnance.

Parmi les détails importants au sujet de la conduite en Californie: sachez qu’ici les feux tricolores sont installés de l’autre côté du carrefour. On ne s’arrête pas à leur niveau, sous peine de bloquer toute la circulation, mais avant de s’engager dans l’intersection. Les piétons sont VRAIMENT prioritaires.

Je n’ai jamais subi un regard exaspéré en traversant avec mon fils un peu lent et on ne m’a jamais coupé le passage. Les passages pour piétons sont identifiés par des panneaux: PED XING. Qu’on peut lire: Pedestrian crossing.

Manger des hamburgers au volant

Enfin, les Californiens sont très détendus au volant. On n’est bien loin de la pression bruxelloise. Mais par contre, ils sont extrêmement distraits. Même si c’est interdit, ils téléphonent à peu près systématiquement au volant, ils boivent du café et mangent des hamburgers en conduisant et j’ai déjà vu une fille assise sur le siège conducteur se recourber les cils sur l’autoroute.

Si cet article vous a plu, d’autres faits sur la circulation en Californie sont à retrouver dans ma nouvelle vidéo sur YouTube.

Saviez-vous qu’on pouvait tourner à droite au feu rouge, que la priorité de droite n’existe pas ici (et les ronds-points non plus) et qu’on peut… adopter une autoroute?

À lire sur le même sujet ailleurs sur le blog


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1 comment

Arnaud 21 janvier 2020 - 22 10 44 01441

Hello, bel article, comme d’habitude.
La conduite Californienne m’a semblé tellement plus agréable que notre trafic européen. Bcp plus cool à tel point que le choc s’est produit à notre retour en Belgique. Quelques jours ont été nécessaire pour se réhabituer à cette sorte de combat de tous les instants dans notre voiture.

Par contre, les embouteillages nous avaient semblés peu fréquent, un peu de chance sans doute.

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