À la recherche de beaux albums jeunesse adaptés à un enfant de 7 ans: voici mes dernières trouvailles.
Pas simple de trouver des livres pour enfants de 7 ans, hors premiers romans, documentaires et bande-dessinées. Je reste attachée aux beaux albums illustrés mais beaucoup s’adressent aux enfants jusqu’à 6 ans.
A 7 ans, les gamins veulent du texte, des rebondissements, du fond. Je suis donc toujours à l’affut des nouveautés et des pépites aux rayons livres jeunesse. Je regarde le classement des meilleures ventes, je tape les noms des illustrateurs que je préfère pour voir quelle est leur dernière parution.
Voici les derniers albums jeunesse qui nous ont plu à mon fils de 7 ans et moi-même. Les illustrations sont jolies, les propos intelligents, le vocabulaire adapté.
Les ouvrages jeunesse permettent d’aborder plein de sujets de société. Il y a des livres qui parlent de l’école et de ce que les enfants y vivent, parce que c’est leur quotidien et que ça leur parle à fond.
D’autres qui font réfléchir, sur la nature, notamment, notre course permanente et l’envie d’avoir toujours plus et de faire toujours mieux. J’ai aussi mis trois chouettes albums d’aventures, qu’on lit pour le simple plaisir de se laisser embarquer par le récit.
Certaines lectures sont adaptées dès 5, 6 ans. N’hésitez pas à me demander plus de précisions si nécessaire dans les commentaires. Bonne lecture!
Les albums pour enfants de 7 ans qui parlent de l’école et de ce qu’ils y vivent
Ceux qui décident (aux éditions L’étagère du bas)
Dans la cour de récréation, il y a ceux qui décident et ceux qui subissent les humeurs de ceux qui décident. Ceux qui décident donnent les ordres, disent ce qu’on peut faire ou ne pas faire, si on peut jouer à la balançoire ou au toboggan… Mais ils se retrouvent bien bêtes quand ils veulent jouer au ballon et qu’ils ne sont pas assez nombreux pour former une équipe. Ceux qui décident exigent alors que les enfants qui n’ont le droit de ne rien faire jouent avec eux. Mais ils refusent et les plantent là. Le pouvoir a changé de camp.
Ceux qui décident est paru aux éditions L’étagère du bas et c’est un bouquin malin pour aborder les petits soucis que nos enfants peuvent rencontrer dans la cour. Les enfants ne subissent pas tous du harcèlement scolaire mais ils croiseront forcément un jour ou l’autre un enfant qui dictera sa loi.
J’ai posé plein de questions à la fin du livre. Mon fils m’a raconté qui étaient ceux qui décident dans la cour, les tactiques que les autres enfants avaient mis en place pour les éviter et je lui ai demandé si, lui, parfois, faisait partie de ceux qui embêtaient les autres…
Bref, une chouette façon d’ouvrir le débat sur les petits soucis de cour de récré.
Merveilleuse école (paru chez Seuil Jeunesse)
C’est la rentrée des classes. Papi Panda dépose Petit Panda à l’école et il profite du chemin pour lui raconter à quoi ressemblait l’école en son temps. Le grand-père et son petit-fils comparent l’école d’hier et celle d’aujourd’hui.
Il y a six tableaux en tout: une double-page est consacrée à l’école d’aujourd’hui, la double-page qui suit montre le même environnement, mais bien des années auparavant. On traverse la cantine, la salle de gym, la salle de classe, la récréation, etc.
Ezra n’en est pas revenu d’apprendre qu’avant, les filles et les garçons étaient séparés. « Mais c’est triiiiste », m’a-t-il dit. Il était choqué d’apprendre que les élèves pouvaient se faire taper sur les doigts par le professeur s’ils n’étaient pas sages ou s’ils n’avaient pas bien appris leur leçon.
Merveilleuse école est un livre qui raconte le temps qui passe, les illustrations sont très jolies et les détails nombreux. Mon enfant de 7 ans a adoré scruté chaque page pour observer les actions de chacun des élèves: qui est en train de faire une bêtise? qui copie sur le voisin? qui est pris d’un fou rire?
On avait déjà adoré Chez les voisins, livre pour les 3-6 ans et on aime beaucoup Merveilleuse école, de la même collection, mais adressé aux enfants un peu plus âgés.
Un secret (L’étagère du bas)
À chaque tranche d’âge, ses sujets d’importance. 6, 7 ans, c’est l’heure des premiers émois amoureux. On chuchote, on se prend la main, on se regarde autrement, on a le ventre qui chatouille et on découvre la sensation du cœur qui s’emballe.
Dans l’album Un secret, paru chez L’étagère du bas (merveilleuse maison d’édition que j’ai découvert récemment), Laura dit à Paul qu’elle est amoureuse d’un garçon et lui fait jurer de ne rien dire à personne.
Paul a promis de ne rien répéter mais de toute façon: que pourrait-il bien dire puisqu’elle ne lui a pas dit de qui il s’agissait. Paul ne comprend pas: c’est un secret dans un secret. Jusqu’au jour où Laura lui prend la main…
Je trouve les illustrations absolument magnifiques. Le trait de crayon est plein de tendresse. Un secret aux éditions L’étagère du bas parle des émotions qu’on commence à ressentir et des secrets qu’on doit absolument garder.
Anecdote rigolote: j’ai demandé à mon fils s’il tenait bien les secrets de ses copains. Il m’a répondu: « Oui, parce qu’ils disent que si je répète, je ne suis plus leur copain. Mais bon de toute façon, ils disent ça mais le lendemain, ils ont déjà oublié et on est toujours copains. » Aaaah, la cour de récréation, ses codes, ses jeux, ses menaces et ses réconciliations.
Du fond de la classe (L’étagère du bas)
Voici un album sur l’élève du fond de la classe. Celui à qui tout le monde tourne le dos, qui dit qu’il n’aime personne parce qu’il croit que personne ne l’aime. Mais les choses changent quand arrive Jessica.
Jessica est nouvelle dans l’école et elle est assise au premier rang. Pour qu’elle le remarque, celui du fond de la classe va devoir trouver le courage de se lever et de s’avancer jusqu’au tableau.
C’est un livre aux illustrations graphiques où la classe est représentée en mer infranchissable. Les couleurs sont vives et toujours identiques: du rouge, différentes déclinaisons de bleu, du blanc et du noir. Il faut s’imaginer, se représenter. Ça change et perso, j’aime vraiment proposer tous les genres à mon enfant, du coup j’adhère à fond.
Des albums pour enfant de 7 ans qui font réfléchir
Forêt des frères (Actes sud junior)
Parmi les pépites de la littérature jeunesse, il y a Forêt des frères. Ça fait un moment que j’avais envie de le lire avec mon fils mais j’attendais qu’il comprenne la réflexion derrière les illustrations. Il faut grandir pour comprendre le sens caché des choses. Il est parfait pour les enfants de l’âge de 7 ans.
Forêt des frères est un livre économe de mots mais les illustrations parlent d’elles-mêmes. C’est l’histoire de deux frères. Ils viennent donc du même endroit, ils ont, on suppose, été élevés avec les mêmes valeurs, mais ils ne font pas les mêmes choix.
À gauche, c’est l’histoire du frère respectueux de la nature, qui se contente de peu pour être heureux, qui fait avec ce qu’il a, qui profite de la vie qui s’écoule calmement. À droite, c’est l’histoire du frère qui veut toujours plus, toujours mieux, qui construit des routes et une piscine, qui veut faire voir aux autres, qui veut s’enrichir et qui ne cesse de penser à la suite.
La fin est sans appel: l’un a respecté la nature, l’autre a tout démoli pour son propre confort. Le confort rend-il plus heureux? Ne vaut-il pas mieux profiter de ce que l’on a au lieu de courir sans cesse après ce que l’on n’a pas? Les questions qui émergent suite à la lecture permettent d’aborder des sujets importants.
Rien du tout (Tom Poche)
Dans le même ordre d’idées que Forêt des frères, il y a Rien du tout, en version poche. Monsieur C vivait là où il n’y avait rien. Enfin, rien: il y avait quelques arbres, des oiseaux dans les branches, un renard, quelques lapins, un étang, une rivière et même un héron. « Somme toute, il y avait déjà beaucoup. Mais pour Monsieur C, ce n’était pas assez. » Vous vous doutez de la suite?
Monsieur C a construit des routes et des buildings, des usines et des commerces. Monsieur C était satisfait: il avait tout, désormais. Un jour, parce qu’il n’y avait plus de place nulle part, une mésange décida de faire son nid sur le plus haut des gratte-ciels.
Une simple brindille suffit à faire s’écrouler le building et tous les autres à côté de lui. Monsieur C, dépité, observa le petit oiseau et compris qu’il n’avait pas besoin d’une ville entière mais d’une simple maison pour s’abriter.
Là encore, chouette débat post-lecture sur le thème: il suffit de pas grand-chose pour être bien et la nature reprend toujours ses droits.
Une maman si pressée (Seuil jeunesse)
Maman réveille Noa: c’est l’anniversaire d’Alma, une fille de sa classe, aujourd’hui, il faut se dépêcher d’aller en ville pour lui trouver un cadeau. Noa n’a pas très envie de sortir, ni même d’aller à l’anniversaire d’Alma, avec laquelle il ne joue jamais à l’école. Mais maman s’agite, elle lui répète « dépêche-toi, on y va ».
On suit la maman et son fils en ville, maman se presse, presse son fils, il oublie sa casquette dans un magasin, elle le gronde, il pleure, ils retournent chercher la casquette, remontent dans le bus et l’enfant, pressé comme un citron et contraint de toujours se dépêcher, oublie le cadeau acheté sur le siège, en sortant. La mère sature. Mais bon tant pis, on fera sans. Ils arrivent à l’anniversaire… et la maman se rend compte qu’elle s’est trompée de date et que l’anniversaire n’a lieu que la semaine prochaine.
Voilà un album jeunesse qui va faire réfléchir les parents. On se met la pression pour des broutilles, on ne prend pas toujours le temps d’écouter les vraies envies de nos enfants: si Noa n’a pas envie d’aller à cet anniversaire, pourquoi faut-il l’y obliger? Ça nous rappelle qu’il faut cesser la course effrénée, ralentir, profiter. Parfois, ne rien faire, c’est bien! Mon fils m’a dit: « Toi parfois t’es un peu comme ça. » Ça fait moyen plaisir à entendre, mais il a raison.
Acheter Une maman si pressée.
Pendant ce temps sur terre (Kaléidoscope)
J’adore Oliver Jeffers. Je crois que je continuerai à acheter ses albums même quand mon enfant aura 18 ans. Les illustrations sont magnifiques, les sujets abordés font toujours réfléchir. Pendant ce temps sur terre parle de l’histoire des conflits. Deux enfants ne cessent de se chamailler sur la banquette arrière, le papa en a marre.
Il décide de transformer la voiture familiale en vaisseau spatial direction la lune. Il annonce: « Tout au long du voyage, nous devrons garder un oeil dans le rétroviseur pour voir ce qui se passe sur Terre. »
On remonte le temps: Oliver Jeffers évoque la deuxième guerre mondiale, la colonisation européenne de l’Afrique, la guerre de Crimée, la guerre d’indépendance des États-Unis, la conquête de l’empire Atzèque par les Espagnols, les vikings, la grande muraille de Chine, les premiers chasseurs-cueilleurs, etc.
C’est traité à hauteur d’enfant et on est à la fois dans la science puisqu’on passe d’une planète à l’autre, et dans l’Histoire. C’est un super point de départ pour expliquer les grands conflits du monde et dire, en gros, que la guerre, les disputes, la violence, c’est nul.
Acheter Pendant ce temps sur terre.
Albums d’aventure pour enfant de 7 ans
La fabuleuse histoire de la poire géante (Pocket Jeunesse)
Dans ce livre traduit du danois, on rencontre Mitcho et Sébastian qui vivent à Solby, une petite ville en bord de mer où il fait bon vivre. Enfin, où il faisait bon vivre: depuis la disparition étrange du maire, la ville est dirigée par Kvist, le maire adjoint, qui ne fait qu’être en colère. Un jour, tandis qu’ils pêchent, Mitcho et Sébastian remontent une bouteille en verre.
Dedans, le petit chat et l’éléphant trouvent une lettre qui leur est adressée. C’est le maire de la ville: il leur parle de l’île mystérieuse où il vit désormais et leur demande de planter la graine minuscule qui se trouve dans la bouteille. Ils s’exécutent et le lendemain matin, ils découvrent une poire géante dans leur jardin.
Ezra a adoré La fabuleuse histoire de la poire géante, sorti aux éditions Pocket Jeunesse. L’histoire est longue, il y a souvent plusieurs dessins par page, il y a des changements de plans, des courses poursuites, des pirates, des monstres marins… Un bon gros bouquin amusant à lire seul ou avec un parent. Pour faire aimer la lecture aux enfants, je ne vois pas mieux.
Acheter La fabuleuse histoire de la poire géante.
Comment apprivoiser une grenouille (L’école des loisirs)
C’est l’histoire de Clément qui rêve de mettre une grenouille dans un bocal et de l’apprivoiser. Le livre lui explique comment faire pour y arriver: il faut chanter une belle chanson, trouver le lutin des montagnes pendant une nuit de pleine lune, éviter de se faire croquer par le TERRIBLE OURS A MOUSTACHES (en majuscules dans l’album parce que ça fait plus peur)…
Le petit Clément va vivre un tas d’aventures, son projet ne va pas se dérouler tout à fait comme dans ses plans. C’est mignon et drôle. Il y a des phylactères, de l’interactivité puisque le livre s’adresse directement à son personnage et des rebondissements.
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C’est l’histoire du poisson bavard (Seuil jeunesse)
C’est l’histoire d’un petit garçon, Colin, qui venait d’adopter un poisson comme animal de compagnie. Son poisson, Findus, était bavard: chaque association de bulles était en fait une phrase. L’enfant et son poisson ne cessaient de causer.
Findus répétait à Colin que son bocal était trop petit. Colin finit par faire ce que son ami lui demandait: le mettre à la rivière et le laisser découvrir le monde. L’histoire aurait pu s’arrêter là si Colin, l’été suivant, n’était pas tombé dans la dite rivière.
C’est une histoire farfelue, avec des moments loufoques, un peu de tendresse et d’aventure. Toutes les images sont dans le même ton: blanc, bleu, noir et orange. Je trouve que l’histoire est un peu expéditive, quelques pages supplémentaires pour s’attacher au petit garçon et à son poisson auraient pu changer la donne. Mais mon enfant de 7 ans l’aime bien donc je vous l’ajoute ici. Après tout, je ne suis pas le public.
Acheter C’est l’histoire du poisson bavard
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