J’ai vu le film belge Le syndrome des amours passées, qui sort au cinéma ce mercredi 20 septembre. Il fallait que je vous parle de cette comédie romantique décalée et joyeuse qui pousse à s’interroger sur le couple et la notion d’exclusivité.
Le syndrome des amours passées: ça raconte quoi?
Rémy et Sandra s’aiment comme au premier jour. Ils ont de la conversation et des projets. Malheureusement, celui qui occupe leur esprit ne se réalise pas. Ils essaient de faire un enfant, sans succès. Après avoir tenté différents traitements pour booster leur fertilité, ils apprennent qu’ils souffrent du syndrome des amours passées.
Pour guérir de cette maladie rare, il n’y a qu’un seul remède: ils doivent recoucher une fois avec tous leurs anciens partenaires sexuels. Passé le choc de l’annonce, Rémy et Sandra se mettent en action.
Un film qui invite à repenser l’amour
Le syndrome des amours passées est une comédie belge pleine d’humour et de tendresse signée Ann Sirot et Raphaël Balboni. C’est un film vraiment délicieux, tout en finesse et légèreté, qui invite à repenser l’amour et à réinventer notre vision du couple.
Elle a beaucoup, beaucoup plus de conquêtes que lui
J’ai ri en voyant Rémy et Sandra dresser la liste de leurs ex. Sa liste à elle n’en finit plus, au grand dam de son conjoint, qui compte ses anciennes conquêtes sur les doigts d’une main. Forcément, ça le bouscule dans sa virilité et dans l’image qu’un homme, un vrai, est censée véhiculer. Il n’a jamais couché sans aimer. Mais est-ce que c’est obligatoire, finalement, pour une vie amoureuse épanouie?
L’amour doit-il forcément être exclusif?
Le film interroge la notion d’exclusivité en couple. Peut-on coucher sans tomber amoureux? Est-il vraiment possible d’être en couple libre? L’infidélité, puisqu’elle est programmée en vue d’un projet commun, est-elle moins grave? Et sachant qu’elle est connue de l’autre, est-elle aussi excitante? Et puis, aussi: qu’est-ce que le désir?
On rit des tabous de la société, des diktats, des habitudes. Tout est déconstruit sans lourdeur. À l’écran, les scènes de sexe sont fantasmagoriques, joyeuses et chorégraphiées, on a une impression de volupté. Le procédé fatigue sur le long terme mais c’est joliment représenté.
Ann Sirot et Raphaël Balboni avaient déjà réalisé ensemble Une vie démente, qui parlait d’un couple qui mettait son désir d’enfant de côté pour s’occuper de Suzanne atteinte de démence.
Dans Le syndrome des amours passées, présenté à La Semaine de la critique au Festival de Cannes 2022, ils nous poussent à réfléchir à notre vie amoureuse, présente et passée. C’est une super comédie romantique originale, formidablement incarnée par Lazare Gousseau et Lucie Debay. Foncez: c’est doux, drôle et décalé.
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