DogMan de Luc Besson: un film ridicule et touchant

by seayouson

J’ai vu Dogman de Luc Besson, présenté en compétition à la Mostra de Venise. Ce drame psychologique m’a donné envie d’adopter un chien. Voici mon avis détaillé.

Luc Besson préfère-t-il les chiens aux humains? Ça se pourrait bien. C’est en tout cas ce qu’il raconte dans son film Dogman, qui a été montré en avant-première à la Mostra de Venise.

Dogman, c’est Douglas, un jeune homme loin d’être bien né. Son père, pour le punir d’avoir nourri les chiens qu’il affamait délibérément en vue de ses prochains combats, l’enferme avec eux. La punition dure longtemps. Combien de temps? Assez longtemps pour que Douglas se dise que la compagnie des chiens est bien plus agréable que celle des humains.

Forcément, après une enfance comme ça, difficile de pousser droit. Douglas essaie pourtant, mais suite à une accumulation de déceptions, il se voit contraint de choisir des méthodes peu orthodoxes pour gagner sa vie.

La bande-annonce de DogMan

Film tragique, violent, ridicule et touchant

Dogman est un film tragique et violent et selon les moments, ridicule ou touchant. Je ne suis pas la seule à ne pas savoir sur quel pied danser. Pour The Guardian, c’est le film le plus idiot de l’année; pour Paris Match, c’est le meilleur des films de Luc Besson. 

Le film commence lorsque Douglas est arrêté par la police. Il est au volant, blessé, coiffé d’une perruque blonde et habillé d’une robe bustier. Des dizaines de chiens sont à l’arrière de son camion.

Une psychiatre est appelée dans la nuit pour le rencontrer. Très vite, lui qui ne fait confiance qu’à ses animaux, se met à dérouler le fil de sa vie et explique comment il en est arrivé là. 

Caleb Landry Jones, magistral

La meilleure idée de ce film, c’est clairement Caleb Landry Jones. L’acteur de 33 ans, vu dans Three Billboards: Les panneaux de la vengeance ou Get Out, est parfait en tout point.

Il prête ses traits féminins à ce coeur tendre broyé dès le plus jeune âge et il nous offre de vrais moments de grâce à l’écran. Il livre notamment une interprétation habitée de La foule d’Edith Piaf, dans un club de drags, le seul endroit qui l’accueille tel qu’il est. 

Des chiens un peu trop malins pour que ça soit crédible

Caleb Landry Jones ne joue, malgré tout, pas aussi bien que la meute de chiens qui l’entoure. Chez Luc Besson, les chiens comprennent tout, anticipent les besoins de leur maître et sont capables de tout faire: menacer un truand en lui saisissant les testicules sans les mordre ou aller cambrioler des villas de luxe en pleine nuit.

Ils semblent dotés de superpouvoirs. On se croirait parfois dans un dessin animé du type Krypto et les Super-Animaux. Pour info, les chiens ont été dressés par Mathilde de Cagny, qui avait déjà travaillé sur Marley & Me. Le résultat est vraiment incroyable. Ça ne m’étonne pas que Doug préfère les chiens.

DogMan, c’est un peu le Joker, The Bling Ring et Maman j’ai raté l’avion mélangés

Je vous parlais dessin animé mais c’est mon interprétation toute personnelle de la chose. Il y a d’autres références plus flagrantes à l’écran. Luc Besson semble être allé piocher là où il en avait envie. La prestation de Caleb Laundry Jones, son maquillage, sa difficulté à s’intégrer, font irrémédiablement penser au film Joker avec Joaquin Phoenix. 

Quand les chiens s’infiltrent chez les riches pour voler des colliers de perles hors de prix, on se croirait dans The Bling Ring de Sofia Coppola. 

Et les pièges que Caleb a installés dans son squat et qui déciment une armada de gangsters latinos so cliché rappellent Maman j’ai raté l’avion.

DogMan: et donc?

Je voudrais bien conclure avec un avis tranché mais j’ai du mal à me décider. DogMan de Luc Besson sortira le 27 septembre dans les salles de cinéma françaises et le 4 octobre en Belgique. Je suis curieuse de savoir de quel côté de la balance vous pencherez.

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