J’ai passé la fin de ma grossesse alitée: voici ce que j’aurais voulu savoir

J’ai été alitée pendant les trois derniers mois de ma grossesse: voici ce que j’aurais voulu savoir.

J’allais bien, mon bébé allait bien. J’avais un suivi médical régulier, il n’y avait pas particulièrement de complications, j’avais eu un début de grossesse tranquille (je n’avais même pas eu de nausées!).

Ma dernière échographie n’avait rien indiqué d’anormal, mon bébé n’affichait aucun retard de croissance, ma prise de poids était aussi régulière que possible.

C’était du coup l’annonce à laquelle je ne m’attendais pas: enceinte, j’ai dû être alitée. C’était ça ou je risquais d’accoucher avant la date prévue. Genre, bien avant.

Et la prématurité (et pour les moins chanceux la grande prématurité), pour l’avoir vue de près, c’est loin d’être drôle.

J’ai vécu les dernières semaines de ma grossesse alitée

J’ai été forcée au repos plus de trois mois avant mon accouchement. C’était en septembre 2015, je rentrais de vacances. Je n’avais ni contractions ni saignements.

Aucun signe ne pouvait me laisser penser que je risquais un accouchement prématuré. Je me souviens du choc quand ma gynécologue m’a dit que je devais me calmer parce que mon col de l’utérus était déjà ouvert et que c’était inquiétant.

Elle m’a parlé cerclage du col utérin et hospitalisation si je n’obéissais pas à ses ordres médicaux.

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La prise d’effet fut immédiate. Je n’étais pas alitée au sens propre du terme, il ne s’agissait pas d’un alitement strict mais bien d’un repos strict.

C’est-à-dire que je pouvais encore m’asseoir et me déplacer… mais seulement dans mon appartement. Je vivais avec une menace d’accouchement prématuré. Je me souviens de ces journées interminables et de mon ennui profond comme si c’était hier.

J’ai passé un hiver pluvieux enfermé entre mes quatre murs, en espérant ne pas donner naissance à un petit prématuré, alors que j’avais prévu de profiter de mes dernières semaines d’autonomie.

Pour éviter un troisième trimestre effrayant, pour éviter l’hôpital, une rupture trop précoce de la poche des eaux, un nouveau-né en unité néonatale pour cause de petits poumons pas encore à maturation, j’ai passé ma fin de grossesse allongée.

J’ai dû arrêter de travailler, de sortir de chez moi, de faire des courses, de cuisiner, de faire à manger. Mon homme a pris courageusement le relais et il est devenu père avec un peu d’avance lors de mes dernières semaines de grossesse. Il en a du moins eu les responsabilités.

J’avais droit à des échographies régulières et un suivi de grossesse rapproché. J’étais suivi également de près par ma super sage-femme, qui me rassurait et m’encourageait à tenir.

J’aurais dû profiter de ce repos forcé autrement

Pour éviter un travail prématuré et donc une naissance prématurée, je devais juste garder mon bébé dans mon ventre le plus longtemps possible. J’ai super mal vécu le truc et je me dis que j’ai été un peu bête, finalement.

C’était mon premier enfant, je ne savais pas encore à quoi m’attendre.

J’aurais dû profiter de ma fin de grossesse, des dernières semaines de ma vie de femme enceinte autrement. Je vous dis, en vidéo, ce que j’aurais voulu savoir à l’époque.

Je pense finalement que je le savais mais j’aurais dû le comprendre et l’accepter…

Si cette vidéo peut aider les futures mamans qui sont alitées à un peu mieux le vivre, j’en serais ravie! Il n’y a pas de cours là-dessus lors de la préparation à l’accouchement.

Un petit conseil rapide au passage: écoutez votre gynéco, s’il vous dit qu’il y a un risque d’accouchement prématuré, il a probablement raison. Faites donc ce qui est en votre pouvoir pour éviter un accouchement avant terme et protéger votre bébé.

À voir aussi: La phrase qui m’énervait trop pendant ma grossesse

Grossesse alitée: mais pourquoi?

Si votre gynécologue recommande l’alitement à une future maman, c’est qu’il existe des risques de complications de grossesse.

Être enceinte n’est pas une maladie mais des problèmes de santé peuvent survenir en cours de route et les contractions utérines peuvent se déclencher trop tôt de façon prématurée.

L’idée est d’atteindre le terme de la grossesse. Si on vous dit de vous reposer, ce n’est pas pour rigoler.

Pourquoi doit-on être alitée pendant la grossesse?

Parmi les raisons les plus fréquentes du repos pendant la grossesse, citons: 

• la pré éclampsie. 
• les saignements vaginaux, dû à un placenta praevia (le placenta qui recouvre une partie ou la totalité de votre col de l’utérus) ou à cause d’un décollement du placenta.
• un travail prématuré: des contractions qui débutent bien avant la date prévue d’accouchement
• un col de l’utérus qui s’ouvre trop tôt et qui augmentent les risques d’accouchement prématuré
• l’effacement du col de l’utérus: il s’amincit

Alitement strict ou repos obligatoire: c’est quoi la différence?

Il n’y a pas de définition standard de l’alitement pendant la grossesse. Demandez à votre médecin ce que vous pouvez faire ou non.

L’alitement strict nécessite que vous arrêtiez toutes vos activités pour rester couchée dans votre lit ou à l’hôpital.

Personnellement, j’étais en repos forcé pour mon dernier trimestre de grossesse: je devais réduire mes activités habituelles, je ne pouvais pas rester debout ni marcher pendant plus de quelques minutes.

Je ne pouvais rien porter et ne pas monter les escaliers.

Les questions à poser à votre médecin au sujet de l’alitement

Perso, j’étais surprise quand on m’a dit que je devais arrêter de travailler et de rester chez moi. Une fois à la maison, j’avais plein de questions mais personne à qui les poser.

N’hésitez pas à poser ces questions à votre gynéco, ça peut être utile.

Pourquoi recommandez-vous l’alitement ?

Quels sont les avantages de l’alitement pour le fœtus ?

Qu’est-ce que j’ai le droit de faire et qu’est-ce que je n’ai pas le droit de faire ?

Dans quelle position dois-je être: allongée ou assise ?

Combien de minutes puis-je rester debout par jour ?

Combien d’heures dois-je rester au lit par jour ?

Ai-je le droit d’avoir des rapports sexuels ?

Quels sont les risques de l’alitement ?

Dois-je rester alitée pendant le reste de ma grossesse ? Ou il y a un moment où ça s’arrête?

Quels sont les symptômes auxquels je dois faire attention ?

En quoi l’alitement est-il utile pendant la grossesse ?

Qu’est-ce que je peux faire ou ne pas faire quand je suis alitée pendant ma grossesse

Chaque cas est unique donc interrogez votre médecin. Mais en général, vous pouvez marcher pour aller aux toilettes, vous asseoir ou vous coucher, traverser votre maison ou vous rendre dans le jardin, prendre une douche.

Vous ne pouvez pas rester debout plus de 30 minutes, soulever des choses lourdes, avoir des rapports sexuels de quelque nature que ce soit.

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