Avant la déferlante Barbie, prévue en juillet, voici trois films moins connus avec Ryan Gosling que vous devez absolument voir.
Ryan Gosling sera l’une des stars de l’été: il joue Ken dans le film Barbie de Greta Gerwig, annoncé au cinéma le 19 juillet. Vous ne pouvez pas savoir comme j’ai hâte.
Greta Gerwig a écrit le scénario et joué dans Frances Ha, film en noir et blanc que j’avais adoré, on lui doit le drôle et sensible Lady Bird, et la nouvelle version, empreinte de liberté et de fraîcheur, des Quatre filles du docteur March. Je ne doute pas un instant que Barbie sera génial.
Ryan Gosling va donc interpréter Ken et les premières images du film nous prouvent que le rôle est taillé pour lui. Il a le physique et l’autodérision nécessaires pour donner vie à notre fantasme en plastique de petite fille.
Et je ne sais pas pourquoi mais justement, en voyant la dernière bande-annonce de Barbie, ça m’a pris comme urgence: j’ai eu envie de me refaire la filmographie de Ryan Gosling, qui joue finalement assez peu mais tellement bien.
Je ne vais pas vous faire l’affront de vous dire que vous devez absolument regarder la comédie musicale La La Land. Je pars du principe que, parmi tous les films que Ryan Gosling a pu faire, vous l’avez vu et si pas, je vous invite à interrompre votre lecture et à le regarder.
La La Land, de Damien Chazelle, est exceptionnel de justesse: ça parle d’amour, d’ambition professionnelle, des rêves auxquels on renonce, de ceux qu’on finit par réaliser. Il n’y a rien à jeter: j’ai tout aimé.
J’avais envie de m’attarder sur trois films avec Ryan Gosling, qui ont eu moins d’écho populaire et qui ont moins fonctionné au box-office que La La Land, mais qui méritent vraiment d’être vus. Au programme deux films tristes et un vraiment marrant.
Pour savoir où regarder ces films avec Ryan Gosling, je vous invite à consulter le site Just Watch. Il vous dit sur quelle plateforme de streaming ou de location le film que vous souhaitez voir se trouve en fonction du pays où vous vous trouvez.
Blue Valentine
De quoi ça parle?
C’est l’histoire de Cindy (juste et émouvante Michelle Williams) et Dean (Ryan Gosling). Ils sont mariés, ils ont une petite fille, Frankie. Ils ont été heureux, ils ne le sont plus. Il l’aime encore, elle doute. Le film retrace leur histoire d’amour en partant du moment où tout s’effondre.
Pourquoi vous devez le voir
Je vous en avais déjà parlé dans l’article 4 films tristes et beaux qui bouleverseront les parents. La première fois que j’ai vu Blue Valentine, seule, dans un cinéma de Los Angeles, j’ai pleuré. La deuxième fois que je l’ai vu, c’était avec celui qui deviendrait mon mari, on était aux prémices de notre histoire, j’ai pleuré aussi. Là, je viens de le revoir pour vous en parler convenablement, 10 ans après sa sortie,… et j’ai encore pleuré.
Blue Valentine, c’est une histoire de promesses qu’on fait et qu’on ne tient plus, parce que la vie nous est passée dessus. Dean et Cindy y ont cru. Il a eu le coup de foudre, elle avait besoin que quelqu’un prenne soin d’elle.
Leur histoire a été vite, trop vite sûrement. On les rencontre quand tout va mal. C’est une scène de la vie quotidienne. Le père s’amuse avec sa fille, la mère s’agace en arrière-plan: “Je n’ai pas besoin de deux enfants.”
Elle ne le supporte plus. C’est physique. Elle ne veut plus qu’il la touche, elle tourne la tête quand il tente de l’embrasser, elle n’a plus que des reproches à lui faire. Comment on peut en arriver là alors que quelques années auparavant, l’autre était tout?
Blue Valentine est un film qui rappelle que rien ne dure jamais, que l’amour est fragile, qu’on peut s’aimer un jour et ne plus être capable de respirer la même air le lendemain. C’est beau et c’est triste, magnifique et tragique.
Blue Valentine est une histoire d’amour, qui commence par la fin et qui, alors que tout vacille, nous ramène aux moments où tout s’est construit.
C’est filmé comme un documentaire, avec un grain marqué à l’image et des gros plans asphyxiants. Quand on regarde ce film alors qu’on est heureux en couple, ce parti pris ajoute de l’intensité au côté: ça pourrait nous arriver.
On n’a aucune peine à croire au couple formé par Ryan Gosling et Michelle Williams. Avant le tournage, le réalisateur Derek Cianfrance leur a proposé de vivre une expérience étonnante afin de donner du cœur et du corps à leurs personnages et à la vie de famille qu’ils sont censés avoir à l’écran.
Il les a invités à vivre ensemble, pendant un mois pour que l’intimité se crée et que leurs rapports soient les plus naturels à l’écran. Je ne sais pas si c’est ça qui a permis l’étincelle entre eux, mais on les croit vraiment amoureux. C’est l’un de mes films préférés de ces 10 dernières années.
Blue Valentine avait été présenté au Festival de Cannes et Michelle Williams avait été nominée aux Oscars en tant que meilleure actrice ainsi qu’aux Golden Globes. Ryan Gosling aussi avait décroché une nomination aux Golden Globes en 2011 pour son rôle de Dean.
The Place Beyond The Pines
De quoi ça parle?
On ne change pas une équipe qui gagne. Derek Cianfrance a décidément l’art de magnifier Ryan Gosling. Après Blue Valentine, les deux se sont retrouvés pour The place beyond the pines. C’est une histoire qui s’étend sur 17 ans et qui raconte les liens qui existent entre deux familles, diamétralement opposées.
La première partie du film s’intéresse à Luke (que Ryan Gosling incarne), motard cascadeur sans attache. Il découvre qu’une ancienne conquête a eu un enfant de lui, six mois auparavant. Luke décide d’assumer son rôle de père.
Pour subvenir aux besoins de sa famille, il accepte de changer de vie. Mais le travail de mécano qu’il exerce dans un petit garage du coin ne paie pas assez. Il se laisse convaincre de braquer les banques du coin. Il y voit un moyen de gagner de l’argent rapidement pour mettre son fils et sa mère à l’abri.
Au bout de presque une heure de film, on rencontre Avery Cross, policier respecté, ambitieux, fils d’un ancien juge réputé. Les univers d’Avery et Luke vont entrer en collision et leur rencontre va avoir des répercussions sur la vie de leurs fils du même âge, 15 ans plus tard.
Pourquoi vous devez le voir
The place beyond the pines est un film très sombre d’une puissance bouleversante. C’est un film en trois parties qui parle de la honte qui nous colle à la peau et nous ronge en silence après avoir fait un mauvais choix pour de soi-disant bonnes raisons.
Ça parle de culpabilité et de transmission: un père peut-il éviter de léguer les zones d’ombre de sa personnalité à son fils? Ça parle aussi de vengeance: faut-il faire payer leurs actes aux gens qui nous ont fait du mal ou faut-il avancer, à défaut de pardonner, pour briser le cycle infernal?
Derek Cianfrance entretient le flou sur la frontière entre le bien et le mal, la justice et l’injustice. Aucun des personnages n’est présenté comme étant foncièrement mauvais. Chacun porte sa croix. On comprend leurs peurs, leurs angoisses et les raisons de leurs actes.
La tension grimpe jusqu’à une scène déchirante, qui se déroule « beyond the pines ». Quand le générique démarre et que la voix de Bon Iver se fait entendre, je suis étranglée par la tristesse.
The place beyond the pines souffre de quelques longueurs mais je trouve le propos hyper fort. Luke déclare à un moment: « Mon père n’était pas là et regarde ce que je suis devenu. » Des années plus tard, quand on regarde son fils, on se demande: Luke a-t-il vraiment fait mieux que son paternel?
Bref, c’est loin d’être joyeux mais la photographie est magnifique et les acteurs sont épatants. C’est un film qui m’a serré le ventre pendant longtemps.
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The Nice Guys
De quoi ça parle?
Nous sommes à Los Angeles dans les années 70. Le détective privé Holland March, dépressif et alcoolique, (Ryan Gosling) et l’homme de main Jackson Healy (Russell Crowe) s’associent malgré eux pour enquêter sur la disparition étrange d’une starlette et la mort d’une célèbre actrice porno. Ils vont mettre au jour un vaste complot de hauts fonctionnaires.
Pourquoi vous devez le voir
Le réalisateur Shane Black, à qui l’on doit le scénario de L’arme fatale, propose un buddy movie hyper drôle, qui doit sa réussite à la complicité folle de ses deux acteurs principaux.
Le tandem Ryan Gosling – Russell Crowe fonctionne du tonnerre. Ils enchaînent les vannes et manient le sarcasme avec talent. C’est rythmé et c’est drôle de bout en bout.
C’est le genre de films qu’on regarde pour se marrer sans complexe mais sans craindre pour autant de perdre des neurones au passage: le spectateur n’est pas pris pour un imbécile.
La réalisation est solide, l’ambiance seventies est géniale, la bande son est jouissive. Et puis, c’est l’occasion de voir Ryan Gosling moustachu et en pattes d’eph’.
The Nice Guys est sorti en 2016 et n’a pas eu le succès qu’il méritait lors de sa sortie au cinéma. Regardez-le si ce n’est pas encore fait. C’est un film qui met de bonne humeur.
Disons qu’après The place beyond the pines et Blue Valentine, il est une respiration bienvenue!
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