La vraie famille: un film totalement bouleversant qui m’a broyé le coeur

by seayouson

Dans le film La vraie famille, Anna a deux enfants + un. Maman de deux garçons, elle en a pris un troisième sous son aile. Simon a été placé dans sa famille a l’âge de 18 mois. Son père a fait une grosse dépression après le décès de sa femme, la mère de Simon. Il n’a plus pu s’occuper de lui convenablement. Anna a toujours su que Simon n’allait pas vivre toute sa vie sous son toit, que la situation n’était que temporaire. Mais elle a beau s’y être préparée, elle tombe des nues quand le papa de Simon demande à récupérer sa garde. Simon a alors 6 ans et Anna a l’impression qu’on lui arrache le coeur.

La vraie famille: bande-annonce

La vraie famille: ma critique

« La vraie famille » est mon coup de coeur absolu de ces derniers mois. Il sort au cinéma ce mercredi 16 février et Mélanie Thierry, dans le rôle d’Anna, est terriblement émouvante. J’ai pleuré comme une madeleine dans la dernière demi-heure du film. D’autant que Simon a l’âge d’Ezra: je me suis projetée à fond.

« Aimez-le mais ne l’aimez pas trop »

« La vraie famille » sent le vécu et en effet. Le réalisateur Fabien Gorgeart raconte: « Ma mère était assistante familiale et a élevé un enfant placé chez nous pendant plusieurs années. C’était son travail. Quand David est arrivé dans notre famille, il avait 18 mois. Il en est reparti à l’âge de 6 ans, j’en avais 9. » Fabien a voulu « explorer la zone paradoxale dans laquelle évoluent les familles d’accueil. Aimez-le mais ne l’aimez pas trop, leur dit l’Aide Sociale à l’Enfance. » Ne pas trop aimer? Mission impossible quand on se sent mère comme Anna pour Simon.

On voudrait que l’enfant placé reste dans sa famille d’accueil…

Au début, on souhaite que le petit Simon reste dans sa famille d’accueil. Il y est épanoui, il appelle Anna « maman ». On est triste pour Anna mais aussi pour lui: lui qui a déjà connu un déracinement, ne vaudrait-il pas mieux qu’il reste là où il est aimé, entouré? On en veut presque au père biologique d’avoir lâché la rampe lors du décès de la maman de Simon.

… à moins que

Mais au fur et à mesure du film, on a de l’affection pour cet homme qui a fait au mieux pour son fils, qui a accepté de s’en éloigner le temps de retrouver son chemin plutôt que de lui infliger sa déprime. Parfois, prendre le large le temps d’aller mieux, c’est aussi un geste d’amour. Au premier abord, c’est dur pour Simon mais quand on y pense, ce sont des gens qui se battent pour lui tellement ils l’aiment. Leur amour est cependant incompatible. C’est triste et c’est beau à la fois.

Mouchoirs obligatoires

« La vraie famille » rend compte des émotions humaines avec une justesse incroyable. Rien n’est blanc ou noir. On fait tous ce qu’on peut avec les cartes qui nous ont été distribuées. J’ai trouvé les personnages très dignes dans leur souffrance. Mélanie Thierry n’est pas dans le mélo, elle sert les dents et rassure Simon alors qu’elle est en morceaux à l’intérieur. Le père d’accueil est discret mais affectueux: le père biologique étant bel et bien présent, les contours de sa place auprès de l’enfant ont toujours été parfaitement bien délimités.

La dernière scène du film est très touchante. Je ne vous en dis pas plus. Allez voir « La vraie famille » et glissez un paquet de mouchoirs dans votre sac.

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