Scream (le cinquième volet) sort ce mercredi 12 janvier au cinéma. Je l’ai vu, je vous en parle (sans rien dire de l’intrigue). Cap ou pas cap d’aller le voir?
Le premier volet de Scream est sorti au cinéma en 1996. J’avais 11 ans et je l’ai découvert sur le poste de télévision familial, quelques mois plus tard. J’en savais ce que les journaux en avaient dit et c’est à peu près tout. On ne vivait pas avec un téléphone greffé dans la main et on n’était pas noyés sous un flot d’informations en continu comme c’est le cas aujourd’hui. Je me souviens avoir décidé de regarder Scream comme on se lance un défi. J’ai eu la trouille au ventre tout au long du film et j’ai fait un bond de deux mètres quand la sonnerie du téléphone fixe a retenti. Mes parents, qui étaient de sortie, m’appelaient pour savoir si tout allait bien. Avant d’entendre la voix de ma mère, j’imaginais évidemment que le tueur au masque de fantôme serait au bout de la ligne.
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Le retour de Scream: mise en contexte
Scream a marqué son époque. On a tous été terrifiés par ce masque horrible. On a été surpris par le sort réservé à Drew Barrymore, actrice la plus célèbre du film: elle était la première à être zigouillée. A l’affiche, il y avait Courteney Cox aussi: elle s’est battue pour obtenir le rôle de Gale Weathers, la journaliste aux dents longues. Elle voulait casser son image de gentille Monica de “Friends”. Elle a réussi son coup et même plus: elle est repartie du tournage avec son futur mari sous le bras, David Arquette, le doux inspecteur Dewey. Film d’horreur violent et drôle à la fois, Scream a donné lieu à trois autres films dans la foulée.
Le cinquième volet sort demain, 25 ans après l’original, 11 ans après “Scream 4” (qui avait moyennement enthousiasmé les foules) et une poignée d’années après la mort de Wes Craven, réalisateur originel. Bon, avec tout ça, je ne vous apprends rien que vous ne savez pas déjà. Place à mon avis sur le nouveau film, au cinoche ce mercredi. Avis que vous semblez attendre puisque vous êtes toujours là, malgré cette intro et mise en contexte à rallonge.
Mon avis garanti sans spoiler
La bande-annonce de Scream
Ghostface est de retour et il veut exhumer le passé
Si vous souhaitez aller voir Scream au cinéma, ne vous faites pas spoiler. C’est tellement plus gai de découvrir les rebondissements au fur et à mesure du film. Pour le résumé, je me contenterai de vous dire que la ville de Woodsboro est à nouveau frappée par le tueur à la ghostface. Il décime un groupe d’adolescents et il semble avoir envie de faire ressurgir les vieux secrets du passé. Dewey, grave déprimé, va reprendre du service. Sidney et Gayle ne tardent pas à se pointer à Woodsboro. On ne change pas une équipe qui gagne. Mais gagnera-t-elle, cette fois?
Tous potentiel suspects
Scream fait ce qu’il a toujours fait: il fait planer le doute en permanence. La victime a un groupe d’amis soudés? Le tueur est assurément l’un de ces amis-là. Dewey ajoute qu’il faut “toujours se méfier du petit ami” aussi. Le film joue avec nos nerfs puisque tout le monde est un suspect potentiel.
Scream joue avec nos nerfs
J’ai grandi et je n’ai pas trouvé ça aussi effrayant qu’à l’époque: ce qui me fait peur au cinéma désormais, c’est la suggestion d’une atrocité à venir plutôt que les litres d’hémoglobine qui coulent sur le plancher. Mais j’ai sursauté plusieurs fois.
Les réalisateurs font durer le plaisir avec, notamment, une scène où l’un des personnages met la table, seul, chez lui. A chaque fois qu’il ouvre le frigo, un placard, une porte, on s’attend à voir le fou furieux à grande gueule blanche apparaître derrière. La musique fait monter la pression et puis… non, finalement, le tueur n’est pas là. On y croit plusieurs fois, avant d’arrêter d’y croire et c’est évidemment à ce moment-là qu’il se montre et qu’on se cache les yeux. Classique mais efficace.
Un bel hommage aux fans de la première heure
Le nouveau Scream rend hommage aux fans de la première heure de la plus “belle” des façons (on se comprend vu que ça gicle un peu tout le temps). En plus, c’est un film drôle. Il y a beaucoup d’autodérision. Sidney et Gayle ont quelques répliques formidables et les jeunes ne sont pas en reste quand il s’agit de lancer quelques vannes.
Ce Scream-là ne convaincra pas ceux qui n’aimaient pas les autres mais il rendra les autres nostalgiques. Pour tout bien comprendre, n’hésitez d’ailleurs pas à revoir le tout premier Scream avant d’aller au ciné. Ca vous remettra dans le bain (de sang).
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