En janvier, j’ai lu 5 livres et ils étaient tous bien, pour des raisons différentes. Voici mes lectures de janvier 2024: servez-vous.
C’est une promesse que je me suis faite en début d’année: en 2024, je veux passer moins de temps sur mon téléphone et plus de temps le nez dans mes bouquins. Nous sommes le 24 janvier et j’en suis déjà à 5 livres, je trouve que je respecte le contrat que j’ai signé avec moi-même.
J’ai commencé par Un soir d’été de Philippe Besson. L’auteur se rappelle du moment précis où il est devenu adulte. C’est touchant, plein de sensations, ça va vous rappeler vos étés de jeunesse. J’ai terminé par Je ne suis pas là de Lize Spit. Voici les 5 livres que j’ai dévorés en janvier. Pour le moment, c’est un sans-faute.
Les liens d’achat sont des liens d’affiliation Amazon. Vous n’êtes bien entendu pas obligés de les acheter sur cette plateforme-là mais si vous le faites, ça me permet de recevoir quelques centimes, qui me permettent, une fois additionnés, d’acheter de nouveaux livres et de vous en parler ici.
Allez, c’est parti…
Table des matières
Je ne suis pas là de Lize Spit
La Belge Lize Spit m’avait déjà mis à terre avec Débâcle, un roman brutal, choquant et inoubliable. Le film basé sur ce récit est sorti récemment et pareil: je suis restée bouche bée par tant de violence retenue quand les lumières se sont rallumées dans la salle. Voyez ma critique de Débâcle en vidéo. Je viens de lire le deuxième livre de Lize Spit, baptisé Je ne suis pas là, et je peine à reprendre mon souffle depuis.
Ça raconte quoi?
La narratrice s’appelle Léo. Elle est amoureuse de Simon depuis 11 ans. À deux, ils forment une famille qui les répare de tout. Léo n’est rien sans Simon et Simon n’est rien sans Léo. Ils s’aiment, se confondent, se ressemblent et se complètent à la fois. «”Tout irait bien tant que nous resterions ensemble”, se convainc Léo.
Un soir, Simon rentre, nerveux, agité, doté d’un nouveau tatouage derrière l’oreille. Il n’a pas prévenu qu’il ne rentrerait pas. Ce n’est pas son genre. Léo s’est inquiétée toute la nuit. Simon n’a pas d’explication à lui fournir. Il annonce qu’il démissionne de l’entreprise de graphisme dans lequel il s’épanouit depuis plusieurs années pour se lancer dans le tatouage.
Dans les jours qui suivent, Léo ne reconnaît plus son homme. Il ne dort plus, il devient parano, répète en boucle des choses insensées, fait des achats compulsifs. Il est exalté, énervé, obsessionnel. Petit à petit, Simon perd pied et Léo, impuissante, le regarde sombrer. La chute de Simon est tellement soudaine et tellement violente qu’elle en vient à douter de sa propre santé mentale: est-ce vraiment en train d’arriver?
Mon avis
Lize Spit, avec un sens du réalisme et de la description incroyable, nous décrit à quoi ressemble le quotidien d’une personne bipolaire et de ses proches. C’est étouffant, angoissant, profondément bouleversant. Parmi mes lectures de janvier 2024, c’est celui-là qui trône au sommet.
La détresse de Léo est immense: comment aider quelqu’un qui ne se rend pas compte qu’il a besoin d’aide? Léo n’a pas de mode d’emploi, elle ne sait plus quel rôle jouer aux côtés de son conjoint: elle est tour à tour son amoureuse, sa mère, son infirmière, sa victime.
Je ne suis pas là est un récit complexe, qu’on lit comme un thriller. Le rythme est asphyxiant. C’est bien simple: je l’ai ouvert et je ne l’ai plus lâché. J’ai lu les 510 pages du roman en 24 heures, du matin au soir, entre deux portes, pendant les repas, en pleine nuit, au petit matin. Quel talent !
La femme de ménage de Freida McFadden
C’est un livre que j’ai lu après un message de ma sœur qui me disait que je devais vous en parler parce que ça pouvait réconcilier des gens avec la lecture. Je m’y suis mise illico et là encore, l’affaire a été vite pliée. J’ai été embarquée dès les premières pages du bouquin qui nous décrivent une femme qu’on ne connait pas qui fait face à la police. Un cadavre a été découvert à l’étage de la maison où elle se trouve et elle semble être la coupable. La police lui demande de répéter sa version des faits. L’histoire commence alors: on fait un bond trois mois dans le passé.
Ça raconte quoi?
C’est l’histoire de Millie, femme de ménage chez une riche famille new-yorkaise. Millie a un passé compliqué: ce job est une aubaine. D’autant qu’en plus d’être payée, on lui offre le gîte. Elle dort dans une petite chambre aménagée dans le grenier. Très vite, sa patronne se révèle lunatique et désagréable. La rumeur raconte qu’elle a déjà été internée en psychiatrie. Millie se dit qu’elle n’est peut-être pas si bien tombée. Elle se demande ce que cette femme peut bien faire avec l’homme qu’elle a épousé. Charmant, attentionné, son patron fait tout pour lui rendre la vie supportable, voire même agréable. Millie baisse la garde et ne voit pas le piège se refermer sur elle.
Mon avis
La femme de ménage est un thriller psychologique maîtrisé qui se lit facilement mais qui n’est pas débile pour autant. Les rebondissements tiennent la route. Au fil des pages, on a des certitudes, qui sont balayées rapidement. On ne voit pas où Freida McFadden veut nous emmener et c’est ça qui est bon.
Les secrets de la femme de ménage de Freida McFadden
Je n’ai pas tardé à lire la suite baptisée Les secrets de la femme de ménage. Les ingrédients sont les mêmes mais c’est sympa quand même.
Ça raconte quoi?
Millie a trouvé un autre job: elle fait le ménage pour un couple fortuné, habitant dans un appartement avec vue sur Central Park. C’est le mari qui l’engage. Il a une requête particulière: Millie ne doit surtout jamais parler à sa femme, si elle la croise, ce dont il doute parce qu’elle est malade et qu’elle passe sa vie au lit, dans une chambre sombre, derrière une porte perpétuellement fermée. Millie s’exécute: après tout ce qu’elle a déjà vécu, elle ne veut pas faire de vagues. Mais ses sens sont en alerte: elle sait que quelque chose d’anormal se passe dans cet appartement…
Mon avis
Les secrets de la femme de ménage est tout aussi efficace que le premier tome mais on perd en surprise. L’auteure reprend les mêmes personnages et la même structure de récit que le premier bouquin, il y a un petit côté redondant mais on ne s’ennuie pas pour autant.
Achetez Les secrets de la femme de ménage
Panorama de Lilia Hassaine
J’adore la série dystopique The Handmaid’s Tale et en même temps, elle me terrorise: toutes les horreurs dont elle parle semblent pouvoir nous arriver demain. C’est pareil dans Panorama, l’une de mes lectures de janvier 2024 choc. Ce que Lilia Hassaine décrit dans son roman n’existe pas mais on n’en est pas très loin.
Ça raconte quoi?
Dans son histoire, les gens vivent dans une France métamorphosée. Ils vivent dans des maisons-vivariums, totalement transparentes. “Qu’avons-nous à cacher? Si nous n’avons rien à nous reprocher, pourquoi ne pas accepter de tout montrer?”
Chacun est responsable de la sécurité et du bonheur de ses voisins. La société s’est régulée d’elle-même: vu que tout se voit et donc que tout se sait, les problèmes ont disparu. Les maltraitances ont disparu. Les maisons de retraite sont désormais des endroits où il fait bon vivre. Personne ne se sent plus jamais seul puisque dès qu’un voisin constate votre détresse, il vient frapper à votre porte. Les gens ont arrêté de manger de la viande après avoir vu ce qu’il se passait dans les abattoirs.
Dans cette société transformée en gigantesque open-space, les citoyens font justice eux-mêmes. “Certaines affaires donnent lieu à des débats télévisés. Des chroniqueurs énoncent leur point de vue dans l’émission Présumé coupable . Les citoyens votent à la fin, par téléphone ou par Internet, et un huissier de justice annonce le résultat en direct”. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’au jour où une famille, un couple et son enfant, disparaît sans laisser de traces.
Mon avis
J’ai trouvé Panorama de Lilia Hassaine captivant et flippant. Ce qu’elle nous raconte là, c’est comment on accepte de renoncer à nos libertés sous prétexte d’être en sécurité. En réalité, l’absolue transparence fait des dégâts, autres peut-être que le monde d’avant mais des dégâts quand même, et ne fait, en tout cas, pas disparaître la violence. Ca se lit comme un thriller. Finalement, ce n’est pas l’enquête ni sa résolution que j’ai préférées le plus mais les descriptions de cette société étrange aussi fascinantes qu’effrayantes.
Un soir d’été de Philippe Besson
Parmi mes lectures de janvier 2024, il y a aussi Un soir d’été, le dernier roman magnifique de Philippe Besson. C’est doux, c’est plein d’images, ça vous rappellera vos étés de jeunesse, quand tout semblait possible. Lisez ma critique détaillée de Un soir d’été.
Abonne-toi à ma newsletter TRANSPARENTE pour recevoir un mail de ma part chaque dimanche. J’y parle en toute honnêteté (encore plus qu’ici) de ma vie de maman.
Rejoins-moi sur Instagram, Facebook, YouTube et Pinterest. Si tu aimes le blog, tu peux aussi me payer un café pour le soutenir. Enfin, tu peux également te procurer mon Guide de la Belgique en famille qui rassemble 100 activités à faire en famille à travers tout le pays et mon livre Journal de Bord d’une maternité décomplexée.