J’ai trouvé la campagne promotionnelle du livre Prenez-moi pour une conne des éditions Fayard rondement menée. À force de voir passer sa couverture dans mon feed Instagram, j’ai fini par m’y plonger et je ne le regrette pas: ce roman de Guillaume Clicquot est jubilatoire. Il traite d’une pensée inavouable qu’on a tous et toutes un jour ou l’autre, même pendant un millième de seconde: l’envie de tuer quelqu’un qui nous a humilié. Voici mon avis sur le roman Prenez-moi pour une conne de Guillaume Clicquot, que j’avais mis dans ma liste des 10 livres à lire cet été, ou en tout cas des livres que je voulais lire cet été. Si mes avis vous plaisent, n’hésitez pas à y jeter un œil, vous y trouverez sûrement de quoi vous inspirer pour vos prochaines lectures.
Prenez-moi pour une conne: le résumé
Orane de Lavallière, Catho bon chic bon genre de 58 ans, a consacré tout son temps et toute son énergie à sa vie de famille et à la réussite de son mari, Xavier. Le lendemain du mariage de leur fille, alors que leurs trois enfants n’ont désormais plus besoin d’eux, il lui annonce, par mail, qu’il met fin à leurs 33 ans de mariage.
« Ce salopard m’a quittée pour une jeunette. Une histoire banale. Il m’a prise pour une conne, et il n’avait pas tort. Endormie par mon confort de vie et aveuglée par mes certitudes de petite bourgeoise naïve et coincée, je n’ai rien vu venir. Xavier m’a détruite. »
Orane tombe de haut, elle s’effondre, avant de se relever et de réaliser le fantasme de toute femme trahie: tuer son ex.
Mon avis sur Prenez-moi pour une conne
Je ne vous spoile pas: on sait dès le début qu’Orane s’est vengé de Xavier. Guillaume Clicquot se met dans la peau d’Orane: le roman est écrit à la première personne. On sent qu’il prend du plaisir à imaginer le crime parfait.
J’ai trouvé ça assez jouissif d’être dans la tête de cette mère de famille que tout le monde prend pour une idiote naïve et déconnectée alors qu’elle s’est simplement toujours mise en retrait pour le bien de ceux qu’elle aime.
Orane est loin d’être une imbécile et elle entend bien le prouver ou en tout cas se le prouver puisqu’elle veut tuer Xavier mais ne pas se faire pincer. Sa revanche, finalement, c’est pour elle qu’elle la prend.
On la suit alors qu’elle imagine les détails de son assassinat, on assiste à la mise en place du meurtre et à l’enquête, ensuite. C’est finalement cette partie-là qui est la plus stressante. On passe un peu en mode thriller.
Le lecteur sait ce qu’Orane a fait et comment elle l’a fait et pourtant, on ne veut pas qu’elle se fasse arrêter. Orane se prépare à chaque interrogatoire comme un sportif avant un marathon. Elle est méthodique, ultra-entraînée et franchement machiavélique.
Jusqu’au bout, on se demande si elle fera une erreur qui la conduira directement en prison, si elle a laissé un indice sur les lieux du crime qui finira par la confondre ou si elle avouera son méfait à ses enfants.
Prenez-moi pour une conne est extrêmement bien construit: on a une empathie folle pour cette femme trahie. Le roman a été récompensé du Grand Prix du Polar 2023 de Forges-Les-Eaux.
C’est à Guillaume Clicquot que l’on doit “Papa ou maman”
J’ai découvert le travail de l’auteur Guillaume Clicquot en voyant « Papa ou maman », avec Marina Foïs et Laurent Lafitte, sorti au cinéma en 2015.
C’est à lui que l’on doit le scénario original de ce film hilarant et caustique qui raconte la guerre impitoyable que se mène un couple de divorcés… pour ne pas avoir la garde des enfants. Le film est basé sur son livre ayant pour titre Garde tout, surtout les gosses.
Guillaume Clicquot a aussi écrit Joyeuse Retraite, qui a inspiré le film du même nom avec Thierry Lhermitte et Michèle Laroque.
Pourquoi vous devez lire Prenez-moi pour une conne (ou pas)
Prenez-moi pour une conne deviendra peut-être un film aussi, qui sait? En attendant, je vous conseille de le lire si vous êtes à la recherche d’une lecture divertissante, efficace et originale qui met des mots sur nos fantasmes inavouables.
Vous pouvez acheter Prenez-moi pour une conne ici (en achetant avec ce lien-là, même en version Kindle, je touche quelques centimes, ce qui me permet, de continuer à faire exister ce blog).
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