La première partie du documentaire du Prince Harry et de Meghan Markle est disponible sur Netflix. Il est composé de trois épisodes. La suite sortira le 15 décembre.
J’ai vu le premier volet de ce documentaire annoncé comme explosif. Première chose à savoir: ce n’est pas aussi explosif qu’imaginé / qu’espéré.
Remettons les choses dans leur contexte…
Harry reproche à la presse britannique d’étaler les détails de sa vie privée au monde entier. Depuis la mort de sa mère, il hait les tabloïds, et il a ses raisons.
Mais depuis son départ fracassant de Buckingham Palace pour la Californie, il n’en finit plus d’alimenter la machine.
Harry et Meghan ont donné une interview vérité à Oprah Winfrey dont on a parlé pendant des mois: ils estiment visiblement que tout n’a pas été dit puisqu’ils sortent un documentaire en six épisodes et deux parties sur Netflix.
Images exclusives, accusations, révélations: pas besoin d’avoir des superpouvoirs pour savoir qu’ils vont casser la baraque sur la plateforme de streaming.
“Comment en est-on arrivé là?”
Le documentaire débute par une prise de parole face caméra de Harry. Nous sommes en mars 2020, ils sont dans la dernière ligne droite de leurs obligations royales. Harry est sur le point de tourner le dos à sa famille.
“C’est dur d’y repenser, ça paraît irréel. Comment on en est arrivé là?”, se demande-t-il.
Harry et Meghan racontent leur première rencontre sur Netflix
Pour comprendre, Meghan et Harry reprennent leur histoire du début pour Netflix. Ils racontent leur premier rendez-vous et c’est mignon.
Harry a repéré Meghan sur Instagram. Elle posait avec l’un de ses amis et un filtre chien sur le visage. Harry, intrigué, a demandé à la rencontrer.
Meghan était à Wimbledon, elle a accepté le rencard. Ils ont passé une heure ensemble à Londres, Harry est arrivé en retard, les joues rouges, mortifié.
Ils se sont revus le lendemain et ils sont sus, très vite qu’ils étaient faits l’un pour l’autre.
Un mois plus tard, Meghan a accepté de rejoindre Harry au Botswana. Ils ne s’étaient pas revus depuis Londres et ils ont dormi ensemble pendant cinq jours sous tente.
Ils n’avaient pas de réseau téléphonique, il n’y avait ni salle de bain ni miroir, ils ont pu être simplement qui ils étaient, sans se préoccuper des autres ou de leur apparence.
“Elle a sacrifié ce qu’elle connaissait pour intégrer mon monde”
Harry explique qu’entre Meghan et lui, “c’est une grande histoire d’amour. Elle a sacrifié tout ce qu’elle connaissait, sa liberté, pour intégrer mon monde. Et après, c’est moi qui ai sacrifié tout ce que je connaissais pour intégrer son monde.”
Il explique que Meghan est un choix de cœur. Et il glisse une petite déclaration qui va faire tiquer son frère William et sa belle-soeur Kate Middleton, même s’il ne les vise pas personnellement.
“Les hommes de la famille peuvent être tentés d’épouser ou se sentir obligés d’épouser quelqu’un qui rentre dans le moule, plutôt que la personne qui leur est potentiellement destinée.”
“C’est la différence entre une décision de raison ou dictée par le cœur. Ma mère a pris la plupart de ses décisions, si pas toutes, avec le cœur. Et je suis le fils de ma mère.”
Harry raconte son enfance et les souvenirs qu’il a de sa mère (quasi inexistants)
Dans ce docu, Diana est partout. Harry revient sur son enfance, perpétuellement entourée de paparazzi. Il dit avoir été heureux mais avoir peu de souvenirs de sa mère, comme si son inconscient les avait refoulés.
Il se souvient de son rire espiègle, mais aussi du stress provoqué par les photographes et des larmes qui inondaient souvent le visage de Diana.
Harry revient sur l’interview choc de sa mère à la BBC. “Elle a été piégée mais elle a dit sa vérité. Elle était harcelée quand elle vivait avec mon père. Mais c’était pire après. C’était l’une des femmes les plus influentes du monde mais elle était seule.”
Il dit avoir vu l’histoire se répéter. Chacune de ses relations étaient étalées dans la presse et ses copines du moment prenaient peur.
“Quand j’ai rencontré Meghan, j’avais peur qu’elle s’en aille. La seule façon pour que ça fonctionne, c’était de garder le secret le plus longtemps possible.”
Il compare Meghan à Diana: “Il y a tant de choses chez Meghan qui me rappelle ma mère. Elle a la même compassion, la même empathie, la même confiance. Elle est chaleureuse.”
Harry revient sur la mort prématurée et inattendue de sa maman. “Quand ma mère est morte, il a fallu porter deux casquettes: nous étions deux fils souhaitant pleurer et faire le deuil de notre mère disparue.”
“Mais il fallait aussi dissimuler nos émotions, sortir, serrer des mains. La Grande-Bretagne a fait de nous ses enfants. Ça a été très difficile.”
Harry revient sur deux moments peu glorieux de sa vie
Harry n’élude pas ses pires moments. Il revient sur le jour où il a frappé un paparazzi à la sortie d’une boîte de nuit. Il était alors adolescent. “Tout ce qui était raconté sur moi à l’époque n’était pas faux, mais tout était exagéré.”
“Il y a une différence entre accepter que je fais partie de cette famille-là, et être poursuivi dans la rue. J’essayais de trouver un équilibre dans ma vie de jeune homme et de faire avec la disparition de ma mère. C’était trop intense.”
Il revient aussi sur l’une des pires erreurs de sa vie : le jour où il s’est déguisé en nazi lors d’une soirée déguisée.
Il dit avoir appris de ses erreurs et des préjugés racistes inconscients qui existent dans sa famille et en Angleterre. “Personne n’est responsable de ces préjugés. Mais une fois qu’on le comprend et qu’on les identifie, on se doit de les corriger.”
“C’est une prise de conscience et un travail constant sur soi-même que tout le monde doit faire, moi y compris.”
Le docu dresse un portrait peu flatteur de la monarchie en insistant sur son passé colonial. Il s’attarde sur le racisme que Meghan a subi de la part des tabloïds britanniques et sur l’inertie de la famille royale.
Meghan explique que sa couleur de peau n’a absolument jamais été un sujet avant que sa relation avec Harry soit révélée au grand jour.
Son ancien agent se rappelle d’ailleurs: “Je ne savais même pas qu’elle était métisse. Je pensais que c’était une californienne bronzée avec des taches de rousseur.”
Meghan se rachète une image
Dans ce documentaire, Meghan veut montrer qu’elle n’est pas la sorcière qui a été décrite par les tabloïds. Elle raconte la façon dont sa vie, qu’elle aimait, a été impactée par sa relation avec Harry.
Ses amis lui demandaient au début: Tu es sûre qu’il en vaut la peine?
Je sais à quel point elle a mauvaise presse mais je trouve que ce docu redore son blason. Elle gagne en sympathie. Elle démonte les accusations des tabloïds avec intelligence.
Je n’aurais aimé être à sa place pour rien au monde. La pression, le racisme, les inventions au sujet de qui elle est, son père qui préfère l’argent des paparazzi à sa relation avec elle.
Elle a dû mettre un terme à sa carrière d’actrice. Et elle a dû se débrouiller dans un univers hyper codifié, dans un pays et une culture qui n’étaient pas les siens… Personne ne lui a appris comment se comporter.
Le moment gênant avec Kate et William
Elle explique que lorsqu’elle a rencontré Kate et William, elle était pieds nus, en jeans et elle leur a fait un hug à l’américaine.
C’est à qu’elle a appris après coup qu’il y avait une façon de se tenir avec les membres de la famille royale dans le privé aussi. Elle en rit aujourd’hui mais on imagine aisément la gêne qui a dû suivre cette première rencontre.
Ces trois premiers épisodes sont intéressants: c’est toujours chouette d’entendre la vérité racontée par ceux qui sont concernés. Je les ai trouvés mignons. J’ai souri quand ils racontaient leur demande en mariage, leur voyage en Afrique… C’est un couple presque comme les autres.
Je m’attendais en tout cas à quelque chose d’un peu sale, d’un règlement de compte brutal mais pour l’instant, on est loin du compte.
Harry et Meghan racontent leur version de l’histoire sur Netflix, mais sans attaquer la famille royale en frontal. Ça viendra peut-être dans les trois prochains épisodes. On en reparle la semaine prochaine?
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