Le conseil de l’Europe fait, depuis plusieurs années, la promotion de l’éducation positive. Il veut supprimer tout châtiment corporel ou psychologiquement humiliant.
Dans ce cadre, la phrase « File dans ta chambre! », dite aux enfants par des parents excédés, est actuellement étudiée.
Selon le journal Le Figaro, ce sont les punitions qui mettent l’enfant à l’écart dans l’espoir de lui donner une leçon et qu’il comprenne que son comportement n’était pas adapté qui sont en train d’être revues.
« File dans ta chambre! » et « Va au coin! »: des phrases bientôt interdites?
Le Conseil de l’Europe envisage d’interdire les punitions de type « time out ». Ce qui veut dire qu’on ne pourra plus envoyer un enfant dans sa chambre pour qu’il se calme et qu’on ne pourra plus non plus lui dire: « Va au coin! »
Je me demande, honnêtement, si le Conseil de l’Europe a des enfants? Et si oui, quelle idée éducative encore inexplorée va-t-il nous sortir de son chapeau.
Quand on est face à un enfant agité, incontrôlable, qui se met en danger ou qui dérange tout le monde, on n’a parfois pas d’autres solutions que de le mettre à l’écart un moment.
L’éducation positive a ses limites quand même.
J’ai déjà demandé à mon enfant d’aller s’isoler un instant dans sa chambre
Envoyer un enfant dans sa chambre pour se calmer peut se faire sans crier. Et puis, ça dépend aussi à quel âge on le fait. À 2 ans, ça n’a pas de sens. À 6 ans, l’enfant commence à être conscient de la portée de ses actes.
Je n’ai jamais mis mon fils au coin, je punis très peu, mais il m’est déjà arrivé de dire à mon enfant d’aller réfléchir à ses actions dans sa chambre.
Je lui dis qu’il peut prendre un livre, faire un petit jeu ou un petit dodo, je ne lui demande pas de fixer le mur les bras croisés et en silence.
Je ne l’envoie pas dans une cave sombre mais bien dans sa chambre, un espace sécurisé et rassurant, dans lequel il se sent bien, dans lequel il a ses habitudes, au milieu de ses jouets, de ses livres et de ses doudous.
Je ne dis pas que ça apprend forcément quelque chose à l’enfant et que c’est la meilleure façon de s’y prendre. Mais les parents sont parfois démunis.
Je trouve qu’il vaut mieux dire à l’enfant de quitter la pièce plutôt que de lui tomber dessus, de dire des mots qu’on ne pense pas parce qu’on est énervé ou d’avoir des gestes qu’on regrettera instantanément.
Est-ce que l’enfant apprend quelque chose quand il est relégué dans sa chambre? Non. Je ne compte pas dessus d’ailleurs.
Une fois que la tempête est passée, on discute calmement
Une fois que la tempête est passée, je prends le temps de lui parler, de refaire le film de notre dispute générale avec lui.
Je lui demande s’il a compris où était le problème, j’écoute ce qu’il a à me dire, je réponds à ses questions, j’exprime aussi ce que moi j’ai ressenti.
Si je peux lui dire « File dans ta chambre », il n’est pas rare aussi que ça soit moi qui m’isole quand je n’ai plus de patience.
On demande rarement à un enfant d’aller dans sa chambre au premier dérapage. Je pense qu’on a tous admis qu’il fallait faire mieux que nos parents: plus doux, plus tendre, plus compréhensif.
Mais au bout de plusieurs répétitions, quand on n’a plus de solution, demander à l’enfant de faire un pas de côté ne me semble pas complètement idiot.
Tant que ça ne s’accompagne pas de violence physique ou verbale. Tant qu’une discussion constructive suit ce « time out ».
Et vous? Qu’en pensez-vous?
Abonne-toi à ma newsletter TRANSPARENTE pour recevoir un mail de ma part chaque dimanche. J’y parle en toute honnêteté (encore plus qu’ici) de ma vie de maman.
Rejoins-moi sur Instagram, Facebook, YouTube et Pinterest. Si tu aimes le blog, tu peux aussi me payer un café pour le soutenir. Enfin, tu peux également te procurer mon Guide de la Belgique en famille qui rassemble 100 activités à faire en famille à travers tout le pays et mon livre Journal de Bord d’une maternité décomplexée.