Sortez les trompettes: Joël Dicker est de retour avec L’affaire Alaska Sanders, la suite du best-seller qui l’a rendu célèbre, La vérité sur l’affaire Harry Quebert.
Je veux dire… La vraie suite. Parce que oui, il y a eu Le livre des Baltimore, mais le roman de l’auteur suisse qui sort aujourd’hui s’insère, en fait, entre les deux. Les événements (tragiques, comme d’hab) se déroulent deux ans après l’affaire Quebert.
Le résumé de L’affaire Alaska Sanders
L’écrivain Marcus Goldman retrouve le sergent Perry Gahalowood pour enquêter sur un meurtre vieux de dix ans. En 1999, le corps sans vie d’Alaska Sanders était retrouvé au bord dans un lac, dans la ville de Mount Pleasant, aux USA.
Le coupable avait été rapidement identifié et l’affaire clôturée. Sauf que plus de dix ans après les faits, une mystérieuse lettre anonyme relance l’enquête.
Perry Gahalowood comprend qu’il s’est fait balader à l’époque et qu’il a peut-être mis un innocent dans les barreaux. Si c’est le cas, ça veut dire que le vrai meurtrier court toujours.
Je préfère vous avertir: le livre fait 574 pages et il vous faudra arriver au bout du bout pour connaître le nom de l’auteur du crime et son motif.
Joël Dicker adore jouer avec les nerfs de ses lecteurs. Il y a des rebondissements à chaque fin de chapitre. A force de le pratiquer, je le savais, j’y étais donc préparée: les fausses pistes sont nombreuses.
Dès qu’on croit avoir compris un truc, boum, crac, zou, surprise, suspense, flash back expliquant que finalement, bah, non, ce qu’on croyait n’était pas tout à fait vrai.
L’affaire Alaska Sanders: mon avis sur le livre de Joël Dicker
Je vous avoue: j’ai lu tous les Joël Dicker et le dernier, L’énigme de la chambre 622, m’avait prodigieusement énervée. J’avais trouvé ça tiré par les cheveux et en longueur et en prime, assez mal écrit.
Ne vous y trompez pas: j’aime bien les auteurs qui écrivent ‘efficace’. Mais c’était pauvret en vocabulaire, en description, en images. J’ai besoin de détails pour me projeter, pour être “dans” l’histoire et pas juste de l’autre côté du livre… Vous voyez?
L’affaire Alaska Sanders m’a semblé plus inspiré. Joël Dicker ajoute des couches et des nuances aux personnages au fur et à mesure des chapitres (non mais les parents d’Alaska et de son petit-ami!!!) et la résolution du crime est assez inattendue. En tout cas, je ne m’y attendais pas.
C’est un pavé mais je ne me suis pas embêtée. C’est un bon page-turner, avec ce qu’il faut de tension pour qu’on ne puisse pas le poser. Dans le dernier quart du bouquin, j’ai annoncé à Dan et Ezra qu’il ne fallait plus me parler jusqu’à ce que je sache qui avait tué Alaska Sanders.
Bref, le cru Joël Dicker 2022 est agréable en bouche. L’auteur surfe parfois sur de gros clichés et il tire de grosses ficelles, mais il faut savoir le faire.
Si vous n’avez pas lu Harry Quebert, c’est le moment. C’est son meilleur, ça serait bête de s’en priver. Si vous l’avez lu mais que vous ne vous souvenez pas trop de l’histoire (ça remonte quand même), sachez que L’affaire Alaska Sanders se suffit et se comprend sans devoir le relire.
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