La rentrée a sonné pour Ezra. Mercredi matin, on lui a enfilé son polo blanc, son pantalon bleu marine et son gilet et on l’a laissé s’avancer vers l’impressionnant bâtiment de l’école Bogaerts du Domaine de Latour de Freins à Uccle. Il a fallu trancher: on passera la fin de l’année 2020 et probablement l’année scolaire complète en Belgique.
La situation en Californie est instable pour le moment, les frontières sont toujours fermées, les écoles aussi. Au moins, ici, Ezra pourra côtoyer d’autres enfants et gagner en autonomie en passant la journée loin de moi. Pour lui, c’est ce qu’il y avait de mieux à faire. Pour nous, c’est le plus raisonnable. On en profite pour travailler sur notre processus de green card, c’est en cours.
L’école internationale plutôt que l’immersion
Après une longue réflexion, nous avons décidé de l’inscrire dans une école internationale à Bruxelles. Ezra sera scolarisé à Bogaerts en anglais, sur un modèle scolaire inspiré du système britannique et américain. J’ai évidemment envisagé l’immersion en anglais dans une école publique et j’avais trouvé quelques pistes intéressantes. Mais en Belgique, l’immersion débute en 3e maternelle.
Il aurait donc réappris les basiques (présentation, couleurs, etc) sans forcément améliorer ses connaissances. Dans notre cas précis, je ne trouvais pas ça suffisant. Ezra a fait sa première et sa deuxième maternelle en anglais à Palm Springs. Il connaît les bases. Il sait entretenir une conversation. On voulait qu’il garde ça, qu’il entretienne ses acquis et qu’il s’améliore aussi au passage.
Entretenir son anglais
L’idée est de repartir à moyen terme en Californie. Même si on nous répète que l’anglais, « ça reviendra », ce que je crois également, on n’a pas envie qu’il perde tout ce qu’il a appris et qu’il se sente démuni le jour où on l’enverra dans le système scolaire publique aux USA. Oui, parce qu’un jour, j’ai dans l’idée d’arrêter de payer l’école de mon fils… C’est déjà assez perturbant que de déménager d’un pays à un autre comme on le fait, autant lui faciliter la vie quand on le peut.
Pourquoi Bogaerts dans le détail
En attendant, on a opté pour une école internationale et Bogaerts pour son cadre, notamment, absolument fou. Ce n’est pas le sable et les palmiers de son école de Palm Springs mais Bogaerts est installée dans un domaine boisé de 9 hectares. C’est la campagne en ville.
Je vous avais montré la cour de récréation sur Instagram cet été, en profitant de l’événement pop-up La Pause, sans savoir encore que j’y inscrirais mon enfant. On a visité les classes. C’est mignon, propre, lumineux.
Pour des matinées plus faciles
Pour ceux qui connaissent l’enfer de la mobilité bruxelloise: on peut se garer devant Bogaerts. Il y a vraiment de l’espace. Après quasi trois ans à me la couler douce en voiture à Palm Springs, je ne voulais plus m’énerver chaque matin dans les embouteillages. J’ai l’agacement facile au volant. C’était du coup un critère pas négligeable. Et puis, on a trouvé sans forcer un appart à 10 minutes de là. Ça a pesé dans la balance sur le côté pratique.
Les enfants sont en uniforme, c’est reposant
Comme je vous le disais en début d’article, les enfants sont en uniforme et même si c’est tout nouveau pour nous, je trouve ça pas mal du tout. Plus de prise de tête le matin pour savoir comment on doit l’habiller. Ça sera tous les jours la même chose. Pas de surprise, juste un peu d’organisation pour que tout soit propre.
Ses camarades de classes
Il y a aussi quelque chose qui m’attirait dans l’idée de l’école internationale: elle est fréquentée par des gens qui voyagent souvent, qui quittent parfois le cursus scolaire en cours d’année. Des gens qui comprennent certaines de nos interrogations peut-être plus facilement que d’autres. J’écris ça sans jugement. Mais les parcours de vie similaires, forcément ça rapproche.
J’ai aussi bon espoir que le mélange de nationalités le tire vers le haut. Il y a des enfants de tous les horizons dans sa classe, des Indiens, des Chinois, des Belges, une petite fille d’Europe de l’Est… Vous allez me dire: ok, mais il y a ça aussi dans les écoles publiques. C’est vrai mais de mon expérience personnelle, l’étranger restera toujours l’étranger dans une cour de récré. Ici, tout le monde ou presque est étranger ou a vécu à l’étranger, ça change un peu la donne.
Mon espoir
Chacun parle sa langue et l’anglais. La nationalité de chacun est respectée et célébrée. À la petite soirée d’accueil, il y avait des drapeaux du monde entier dans la cour. J’ai envie de croire que dans cette école, les particularités culturelles de chacun sont utilisées comme des atouts. C’est en tout cas toujours intéressant de rencontrer des gens qui viennent d’ailleurs. Ça stimule la curiosité. On avait en tout cas bien aimé ça en Californie: ce melting pot de culture hyper assumé. L’une des profs d’Ezra lui parlait en espagnol et ça ne choquait personne. Ici, quand je parle français à Halle, je sens bien qu’il y a parfois un malaise chez mes camarades néerlandophones…
Même si l’école est tenue par des francophones, la langue de référence de Bogaerts est l’anglais. Les communications avec les parents se font donc en anglais. Ça nous poussera aussi à ne pas nous reposer sur nos lauriers. C’est challenging et c’est ça qui est intéressant. On veut faire quelque chose de constructif de cette année de pause, je crois qu’on va être servi.
L’école est payante
Vous avez été nombreuses à réagir sur Instagram au fait que Bogaerts est une école privée donc payante. Les prix sont affichés sur le site, je ne vais pas faire de secret ici: on paie 9000 euros pour son année. Alors oui, c’est beaucoup. C’est à peu près ce qu’on payait à Palm Springs. Je n’avais jamais imaginé un jour débourser de l’argent pour scolariser mon fils en maternelle en Belgique.
Je regrette qu’il n’y ait pas eu une école proposant un vrai cursus scolaire en anglais, moins cher. Mais c’est comme ça. On devait normalement payer une année supplémentaire de preschool en Californie. Pourquoi ne pas le faire en Belgique?
C’est notre choix, fait en fonction de notre parcours personnel
On fait le choix de dépenser notre argent dans l’éducation d’Ezra. On n’a qu’un seul enfant, ça aussi c’est un choix, et c’est déjà moins cher qu’en avoir deux ou trois. Ça aide. Je m’achèterai moins de vêtements cette année et je travaillerai un peu plus. C’est un choix, c’est le nôtre. Il a été fait en fonction de notre parcours personnel.
Je vous expliquerai régulièrement les activités et ses apprentissages sur Instagram ou ici. Vous avez déjà eu un aperçu de Bogaerts mardi soir sur Instagram.
Let the school year begins…
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2 comments
Alors, oui, ça a un coût et on peut regretter que ce genre de cursus ne soit pas accessible à tous… mais c’est votre choix, cohérent avec votre parcours de vie. Bonne année scolaire à Ezra ! j’espère qu’il s’habituera vite à sa nouvelle école.
Bonjour je suis une fidèle lectrice de vos aventures.
Bonne nouvelle pour Ezra et sa future école.
Je me demandais comment gérer à distance votre vie aux USA et un possible retour la-bas avec de telles circonstances ?
Continuez-vous à payer votre logement « inoccupé » ou vous êtes rentrés avec toutes vos affaires ? cela n’a pas le même impacte sur le budget…
Ici à Paris, les arrivées en classes le matin seront échelonnées pour croiser le moins de monde possible.