On dit souvent petit enfant, petit problème. Au fur et à mesure que mon fils grandit, je comprends mieux l’idée. À chaque âge, ses défis. Ezra a quatre ans et demi. La période bébé est déjà loin derrière, l’indépendance gagne du terrain. Nous sommes désormais en plein dans ce qu’on appelle l’éducation et élever un enfant, ce n’est pas toujours simple.
L’éducation d’un enfant: ce que j’ai découvert
La chose est importante puisque c’est l’éducation qu’on donnera à notre enfant qui en fera un adulte responsable et débrouillard et pourtant, il n’existe aucun cours, aucune formation, aucun examen à passer qui nous indiquent qu’on est sur le droit chemin.
On ne peut qu’écouter son instinct et se faire confiance. Honnêtement, ce n’est pas simple tous les jours, qu’on soit seule à assurer le job ou qu’on soit deux puisque quand on est deux à la maison, il s’agit en plus de se mettre d’accord sur les principes d’éducation qu’on veut donner à nos marmots. En sachant que chacun réagit en fonction de sa propre personnalité et de ses propres souvenirs d’enfance.
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Je fais partie des mères qui prennent en compte l’opinion de leur enfant. Mais je fais également partie de celles qui imposent des limites et fixent des règles. Ça me semble indispensable. À 35 ans, j’en sais plus sur la vie que mon fils de 4 ans. Je sais ce qu’il doit faire pour se sentir bien et être en sécurité: manger sainement et bien dormir sont en tête de la liste. Et justement, là où ça pourrait être simple, ça ne l’est pas tous les jours.
Il picore plus qu’il ne dévore. Il se réveille plusieurs fois par nuit, certaines nuits, parce qu’il a peur du noir, des monstres, du bruit ou d’être tout seul dans son lit. Viennent alors la ronde des questions. Faut-il obliger, négocier, forcer, s’énerver, sévir quand les explications ne suffisent plus, quand on rassure depuis des jours mais que ça ne change rien?
Est-ce que c’est de la manipulation, de la provocation, de l’insolence, un test? Quand je pète un plomb, quand je sors de mes gonds, gardera-t-il l’image d’une mère hystérique, dépassée?
Les parents n’ont pas toujours le beau rôle
Je me rends compte, plus que jamais, que l’éducation que je donne à mon enfant se fait en réaction à celle que j’ai moi-même reçue. Comme tout le monde, je suppose… Et je remarque que si je comble certains manques que j’ai pu ressentir, petite, il y a des choses que je détestais entendre de la bouche de mes parents et que je répète pourtant à mon enfant.
Le recul et le temps m’ont parfois fait comprendre que les parents n’ont pas toujours le beau rôle. Je me rends compte que j’ai du mal à accepter ça depuis que le parent, c’est moi.
J’ai envie d’être une mère cool, détendue, sympa et… respectée. Mais pour ça, je dois parfois accepter de voir la déception fugace dans les yeux de mon enfant.
Je dois accepter que je suis parfois la source de sa frustration. Je dois accepter la colère et l’agacement qui suivent un refus en attendant qu’il comprenne que la vie n’est malheureusement pas qu’une succession de oui.
Si je ne l’aide pas à se construire l’armure qui lui permettra d’affronter la brutalité quotidienne, ça sera encore plus douloureux pour lui, une fois jeté dans l’arène.
C’est le rôle d’un parent d’apprendre à son enfant à respecter les règles de la vie en société tout en lui laissant la liberté d’exprimer sa personnalité profonde, à respecter les autres sans s’écraser et tout laisser passer, à s’exprimer sans prendre toute la place.
Tout ça fait partie de son apprentissage… et du mien. Et c’est bien plus compliqué que ce que je ne le pensais.