Les derniers jours de l’année sont fébriles. Les tables n’en finissent plus d’être dressées. On se dit chaque année qu’on ne se mettra pas la pression et pourtant, on s’agite, on s’affaire, on ouvre le four une fois, deux fois, trois fois pour vérifier la cuisson, tout en demandant aux enfants de se “calmer un peu”. Il y a de la schizophrénie et de la nervosité dans l’air, l’envie que tout soit parfait, que chacun y mette du sien, que l’ambiance prenne. C’est l’heure du bilan de l’année écoulée et face nous, le boulevard encore impratiqué de l’année à venir et cette délicieuse impression que tout est possible, qu’on peut se réinventer et redistribuer les cartes…
Voici mes voeux pour l’année nouvelle. Pour vous, pour moi. Pour tous ceux qui passeront par ici.
Je nous souhaite d’arriver à déconnecter. D’oublier la pression des likes ou du corps parfait qu’Instagram nous inflige. D’arrêter de lire les commentaires racistes, haineux, bourrés de fautes d’orthographe sur Facebook. De ne pas lire les infos, que les sites dédiés dégueulent toute la journée. En 2018, alors que je faisais défiler un feed quelconque et sans importance, par réflexe, dans l’idée illusoire de me “tenir au courant” (mais de quoi?), mon fils de 3 ans m’a dit: “Mais regarde-moi, maman, je te parle.” Ce fut brutal mais nécessaire. Je lui souhaite d’avoir une mère qui utilise son téléphone pour ce qu’il est: un outil bien pratique pour communiquer avec ceux qu’on aime. Je nous souhaite de revenir aux fondements des choses, à ce qui compte vraiment.
Je nous souhaite d’arrêter d’être pollués par des problèmes qui ne sont pas les nôtres. De ne plus culpabiliser pour ce qu’on a fait ou ce qu’on n’a pas fait. On a fait ce qu’on a pu et si ce n’était pas parfait, si on n’a pas fait ce qu’il fallait, il y a sûrement un moyen de rectifier le tir. Ou de s’excuser. D’ailleurs, je nous souhaite d’apprendre à nous excuser un peu plus souvent. D’arrêter les postures. D’arrêter de se victimiser. D’être vrais. Et de penser à l’essentiel. Pardonner demande du courage. On ne se comprend pas toujours, les autres ne sont toujours parfaits et nous non plus. S’excuser, c’est de l’amour. Et c’est tout ce qui compte.
Dans l’idée de prendre ses relations en mains et d’arrêter de se faire polluer, c’est aussi apprendre à dire stop. Refuser les relations qui dévorent notre estime personnelle, qui nous font douter de nous en permanence. Je vous souhaite d’avoir assez de force pour couper les ponts avec ceux qui vous blessent depuis toujours. Ceux dont la négativité vous pèse. Parce que ça libère et ça ouvre de nouvelles perspectives.
Je nous souhaite de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Rappelons-nous régulièrement qu’être en bonne santé, c’est déjà énorme. Je vous souhaite des projets et l’énergie de les réaliser. Je vous souhaite de trouver mille bonnes raisons de sortir du lit le matin. Je vous souhaite des objectifs à atteindre, même si vous ne les atteignez jamais. Ce qui compte, c’est le voyage, pas la destination. Les déviations amènent parfois de belles surprises.
Je vous souhaite de savoir accueillir l’inattendu quand il se présente. D’entretenir votre curiosité. D’accepter l’imprévu. De savoir rebondir quand les choses ne se passent pas comme elles auraient dû. Je vous souhaite de trouver ces ressources en vous pour changer de points de vue. Je vous souhaite de savoir défendre vos convictions et parfois de vous laisser convaincre par un avis différent du vôtre. Je vous souhaite de dialoguer, de discuter, d’échanger, avec les gens qui vous entourent. De ne pas vous laisser faire, de vous lever pour ce qui vous semble inadmissible mais de choisir vos combats. La colère, c’est bénéfique, quand elle ne s’étale pas comme une tache d’huile dans tous les domaines de notre vie.
Je nous souhaite des films qui font rire, pleurer ou débattre, des livres impossible à lâcher même s’il est deux heures du matin et qu’on travaille demain, des miettes dans le lit qui témoignent du petit-déjeuner qu’on y a pris. Je vous souhaite d’assumer ce que vous êtes. Ou au moins de l’accepter, sereinement. Les tambours et les trompettes ne sont pas toujours utiles. Soyez heureux d’être la personne que vous êtes. C’est pour vos ratés, vos mauvaises blagues, votre corps imparfait qu’on vous aime aussi.
D’ailleurs, je vous souhaite de ne rien changer, si c’est ce que vous désirez. Le bonheur, c’est continuer à désirer ce qu’on possède. Soyez heureux, souriez, dites aux gens que vous l’aimez, et à l’année prochaine!
6 comments
J’aime bien ta franchise, dire ce que chacun pense tout bas… j’espère que ma nouvelle vie 2019 me permette de me (re)mettre a lire un livre, plutôt que les commentaires Facebook…. et actualités qui manipule nos esprits. Allez, donnons ce courage…. ?
Tout est dit! Vivement 2019 et je vous souhaite d’avancer sur toutes ces choses simples essentielles que vous souhaitez <3
Bien dit ! Je te souhaite tout pareil ! Etre heureux, en Amour, dans la joie !
Passe de belles fêtes en famille !!!!
Et à bientôt pour tes nouvelles aventures 2019 😉 !!!
Je te souhaite de belles fêtes et une belle année à venir ! Le livre qu’on arrive pas à lâcher, ça me parle ! Deux heures du matin hier (Le réveil des momes 4h plus tard a fait mal!)
Eh bien 2019 va être une année bien remplie on dirait !!!
Très belles fêtes de fin d’année et au plaisir de continuer à te lire l’année prochaine !
Tes voeux sont parfaits je les fais miens!