Dans son dernier Goop Podcast, Gwyneth Paltrow a invité Katy Perry pour discuter, entre autres, de parentalité. Gwyneth Paltrow a lâché une petite phrase qui me fait réagir: “Les jeunes enfants ruinent le couple”. Voici tout ce que j’ai envie de dire aux jeunes parents qui ont l’impression de voir leur couple sombrer depuis qu’ils ont eu un bébé…
Ma lettre aux jeunes parents qui ont l’impression de sombrer
Chers jeunes parents,
Je sais, c’est dur. Faire un enfant est la chose la plus merveilleuse que vous ayez faite à deux, et c’est à la fois la chose la plus difficile que vous ayez à vivre ensemble. L’arrivée d’un bébé bouleverse votre équilibre, votre désir, vos convictions.
Une amie m’a dit un jour que le jour où elle avait tenu son fils dans les bras, à la maternité, elle avait instantanément arrêté d’aimer son conjoint. Il n’y avait plus de place pour lui et elle ne s’attendait pas à ça. Aussi brutal et surprenant que ça soit, je comprends cette radicalité.
Parce qu’on ne sait pas qui on deviendra au contact de ce petit être qu’on a mis au monde. On pense savoir, on a des principes, des projections, des attentes. Mais la réalité de la parentalité n’est jamais celle qu’on avait imaginée.
La parentalité, parfois, semble être un puits sans fond dans lequel on a chuté. On ne voit pas la fin, on tombe toujours plus loin. On se met en retrait, au second plan, pour laisser toute la place au nouveau-né.
On dort peu et le manque de sommeil complique tout: notre organisation, nos projets, nos ambitions, notre communication. On devient susceptibles, on manque de patience et d’indulgence.
Quand on devient parents, on se perd un peu et ça fait partie du jeu
Quand on devient parents, on se perd un peu et ça fait partie du jeu.
C’est une mue. La peau qui nous enveloppait laisse place à une autre. Et tandis qu’on observe sa propre transformation, on oublie parfois d’observer celle de l’autre. Et le jour où on relève les yeux, on ne le reconnaît plus.
Le couple n’est plus pareil après la parentalité. Et il faut l’accepter. Il faut accepter de renoncer aux réveils coquins, aux nuits endiablées, à la spontanéité.
Je sais à quel point c’est dur, mais ça ne dure qu’un temps. Les bébés grandissent et on finit par trouver un rythme, un équilibre, de nouvelles envies. Soyez indulgents envers vous et envers l’autre.
Même si tout vous ramène à lui, offrez-vous des plages de discussions où vous ne parlez pas de votre enfant. Demandez à l’autre comment il va. Parlez de vous, de ce que vous êtes devenus en tant que couple et en tant qu’individus, de ce que vous voulez devenir.
Vous allez vous disputer. Vous aurez en tout cas 1000 raisons de le faire. Vous ne serez peut-être pas toujours d’accord sur l’éducation à donner. Vous allez accumuler rancœurs et frustrations. Mais rappelez-vous que vous ne jouez pas l’un contre l’autre. Vous faites partie de la même équipe. Le trophée sera collectif ou ne sera pas.
Excusez-vous platement, dès que nécessaire. L’idée n’est pas de dire qui a tort ou raison, rangez votre ego. L’idée est de dire à l’autre: Je t’entends. Même si je ne te comprends pas toujours, même si on n’est pas toujours d’accord, je t’entends.
Acceptez l’idée que, pendant quelques semaines ou quelques mois, votre couple n’est pas votre priorité et c’est ok. Mais ne vous perdez pas de vue, ne rompez pas le lien. Sortez de chez vous ensemble, pour une balade, un resto, un ciné.
Je sais, c’est bizarre de se retrouver à deux quand on est devenus trois: on est presque gênés de se tenir la main, d’avoir des gestes de tendresse l’un envers l’autre. Comme si désormais, ils n’étaient plus réservés qu’au bébé.
Mais n’oubliez pas d’où vous venez, ni pour quelle jolie raison vous en êtes là: parce que vous vous aimiez. L’amour que vous vous portez est toujours là, bien caché sous les couches de nouvelles responsabilités.
Avoir un enfant, ça secoue, ça transforme mais ça donne aussi une nouvelle impulsion, de nouveaux objectifs, de nouvelles raisons de se lever le matin.
Les journées avec un jeune enfant peuvent paraître interminables, mais un jour pas si lointain, vous vous regarderez par-dessus l’enfant que vous avez fabriqué, et vous saurez que la sueur et les larmes en valaient la peine.
Vous saurez que rien n’est gagné mais que cette épreuve-là est derrière vous. Et vous serez prêt pour le prochain défi. Ensemble et plus forts encore qu’avant.
Promis, tout passe, tout s’arrange, la lumière au bout du tunnel n’est pas loin, aidez-vous, aimez-vous et soyez doux l’un envers l’autre. Vous n’êtes pas seuls. Moi, en tout cas, je pense à vous.
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