Trois nouveaux thrillers parfaits pour se vider la tête

by seayouson

Les librairies sont rouvertes, les nouveautés reviennent sur le marché. Voici trois thrillers fraîchement sortis signés Antoine Renand, Bernard Minier et Joël Dicker, à lire pour bien démarrer l’été. D’autres conseils lecture ici ou ici.

Fermer les yeux d’Antoine Renand

Résumé

2005. Dans un village perché d’Ardèche, la petite Justine, sept ans, disparaît. Rapidement, les habitants s’organisent et lancent des battues dans la nature environnante. Les recherches se prolongent jusque tard dans la nuit mais ce n’est qu’au petit matin que le gendarme Tassi découvre quelque chose…

Alors, c’est bien?

A fond! Le gendarme Tassi est alcoolique et finit sa carrière avec une enquête pour meurtre rapidement bouclée. Un peu trop rapidement? Peut-être bien. Quand une avocate décide, quelques années plus tard, de prouver l’innocence de celui qu’il a coffré, Tassi, à la retraite et plus solitaire que jamais, replonge dans son passé. Accompagné d’un auteur spécialisé en tueurs en série, il va rapidement constater que le meurtre de la petite Justine n’était pas un cas isolé et que l’affaire qu’il a sous les yeux était en fait bien plus sordide encore que ce qu’il avait cru.

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Dans « Fermer les yeux », Antoine Renand pose le décor avec talent. Il a le souci du détail et on a, très vite, de l’empathie pour les personnages. Tassi picole pour oublier qu’il est responsable du plus grand drame de sa vie. Il a un compte à régler avec la vie et il entend bien mener à bien cette enquête que personne ne veut voir rouvrir. C’est un thriller efficace, difficile à lâcher. Foncez… les yeux fermés!

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Fermer les yeux Antoine Renand

La Vallée de Bernard Minier

Résumé

« Je crois que quelqu’un est en train d’agir comme s’il se prenait pour Dieu… »
Un appel au secours au milieu de la nuit.
Une vallée coupée du monde.
Une abbaye pleine de secrets.
Une forêt mystérieuse.
Une série de meurtres épouvantables.
Une population terrifiée qui veut se faire justice.
Un corbeau qui accuse.
Une communauté au bord du chaos.
Une nouvelle enquête de Martin Servaz.

Alors, c’est bien?

Je sais ce que vous vous dites: « une nouvelle enquête de Martin Servaz », ça veut dire que ce n’est pas la première. Ça veut donc dire que si je n’ai pas lu les précédents bouquins de Bernard Minier, je ne vais rien comprendre, du coup je vais passer mon chemin. Ne faites pas ça. D’abord, parce que ce n’est pas vrai. Même sans avoir lu ceux d’avant, vous allez pouvoir vous délecter de l’intrigue aussi glauque que captivante. Bernard Minier a un sens de la description assez phénoménale. Les scènes de crime sont détaillées avec une telle justesse qu’on a l’impression d’être là, devant le corps sans vie, en train de grelotter dans la nuit.

Martin Servaz est un enquêteur sympa mais pas très respectueux des règles. J’ai toujours du plaisir à suivre ses aventures mais je trouve « La Vallée » encore plus abouti que les précédents romans. Un éboulement coupe la seule route existante pour accéder à ce petit village de montagne où se déroule l’intrigue. Les habitants sont pris au piège avec un (ou plusieurs?) tueur(s). Ça fait monter la pression, c’est anxiogène et on tremble avec eux. Le dénouement m’a laissée sans voix. C’est inventif et… terrifiant.

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L’énigme de la chambre 622 de Joël Dicker

Résumé

Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L’enquête de police n’aboutira jamais. Des années plus tard, au début de l’été 2018, lorsqu’un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d’imaginer qu’il va se retrouver plongé dans cette affaire. Que s’est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier?

Alors, c’est bien?

Moins que L’affaire Harry Quebert qui restera quand même une bien bonne surprise. D’abord, j’ai trouvé ça long: 576 pages, quand même. Et parfois, pour raconter des choses si invraisemblables que j’ai dû m’y reprendre une seconde fois pour les comprendre ou faire semblant de les accepter pour avancer dans l’histoire. Sachez qu’à l’instar de la série « Big Little Lies », on ne sait pas qui est mort avant un long moment. L’enquête est donc menée sans que le lecteur sache qui va y passer. Certains trouveront ça sympa, d’autres agaçant.

Il y a beaucoup de sauts dans le passé et certains personnages changent de style et de ton selon le moment où on les prend dans l’histoire. L’employée de maison dont l’accent sonne un peu idiot à l’écrit devient, par exemple, subitement éblouissante à la fin. Chaque personnage a plusieurs casquettes, tout le monde dissimule sa vérité et ses implications, et Joël Dicker n’est pas avare en rebondissements. Les coups de théâtres et autres révélations qui font basculer l’histoire s’enchaînent et c’est parfois déroutant. La dernière partie de l’histoire, celle qui nous fait entrer dans le vif du sujet, à savoir: qui a été tué et pourquoi, est la plus intéressante. L’énigme de la chambre 622 est un livre divertissant, si on n’est pas trop exigeant.

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joël dicker

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